Handball : plongée dans les coulisses de l'incroyable victoire du Roc en Charente, synonyme de première place provisoire en Nationale 2

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  • Les Aveyronnais célébrant, ensemble, leur succès en Charente, tandis que les locaux se plaignent, au même moment, auprès des arbitres.
    Les Aveyronnais célébrant, ensemble, leur succès en Charente, tandis que les locaux se plaignent, au même moment, auprès des arbitres. Centre Presse Aveyron - M. F.
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Samedi 9 décembre, le Roc Aveyron handball a créé la sensation en s’imposant à La Rochefoucauld, ex-leader de Nationale 2, lui piquant ainsi sa place au classement, après un match dingue (33-34). Le temps de cette journée ô combien importante pour l’avenir de sa saison, Centre Presse Aveyron s’est plongé dans le quotidien d’une équipe pour qui la bonne entente est un de ses plus beaux atouts.

On ne se laissera pas aller à écrire l’adage simpliste qu’est "le groupe vit bien", mais c’est, en même temps, un peu le cas au Roc. Et ce n’est pas la folle victoire en terre charentaise obtenue ce week-end qui va venir perturber l’ambiance au sein du collectif ruthéno-castonétois. En témoigne l’exultation après coup sur le parquet de La Rochefoucauld, tandis que les locaux de l’Etec conspuent le corps arbitral pour obtenir un ultime jet franc. Mais leurs protestations vaines, qui vont déboucher sur une réclamation, ne gâchent pas la joie des Aveyronnais. Ils viennent de terrasser le grandissime favori de la poule et de refroidir sévèrement son public venu en nombre. Et ils comptent bien le célébrer. D’abord sur le terrain, en se prenant dans les bras comme rarement, donc, puis de manière encore plus expressive dans le vestiaire. Chants, danses, rires, arrosage général : tout est au rendez-vous !

Un collectif qui aime se chambrer

Les célébrations du soir viennent conclure une journée, qui a eu pour seul point négatif une pluie tombée sans discontinuer, à l’aller comme au retour, rendant la conduite des trois minibus par l’entraîneur Yohann Ploquin et les membres de son staff bien peu agréable. Pas de quoi miner l’ambiance au sein des véhicules pour autant. Comme depuis le départ, à 11 heures, sur le parking du siège du club, à Onet-le-Château, le mot d’ordre reste : chambrage. Entre joueurs, à l’image de Yannick Cham, bien moins introverti qu’on pourrait l’imaginer en l’observant sur un parquet ou en l’interviewant, Maxime Morzier ou encore Mickaël Avit, mais également entre le coach et ses protégés ! Car s’il arrive à Yohann Ploquin de piquer des colères sur son banc pendant le match, gesticulant et hurlant parfois, l’ancien gardien de l’équipe de France est très proche de ses joueurs en dehors, n’hésitant pas à vanner ceux qui n’ont pas brillé en Charente.

"Ce match reste une petite finale"

Une atmosphère détendue, propice à la rigolade, qui était déjà présente avant le match, alors même que l’enjeu du soir était des plus importants. Du stress ? Dire qu’il n’y en a eu pas côté Ruthénois-Castonétois tout au long de la journée serait sûrement exagéré. Se remarque-t-il ? Le moins du monde.

17 h 45, le monde commence à affluer dans les travées du gymnase de La Rochefoucauld, à une heure et quart du coup d’envoi. À pareil instant, on pourrait croire que le vestiaire des habituels bleu marine s’est d’ores et déjà mis dans sa bulle. Ce n’est, en apparence, pas le cas. En ouvrant la porte du couloir menant au vestiaire du Roc, le son de l’enceinte aveyronnaise nous parvient immédiatement aux oreilles. Le groupe s’habille, décolle la pègue des ballons, tandis que cinq de ses membres passent, ou viennent de passer, entre les mains du kiné, mais il n’en oublie pas l’essentiel : la bonne humeur. Il faut croire qu’à Rodez-Onet, elle permet de s’éviter une pression paralysante. Alors quand Yohann Ploquin arrive 15 minutes plus tard pour sa traditionnelle causerie, l’entraîneur laisse ses ouailles s’ambiancer une dernière fois sur le refrain d’un son électro, à la demande de Morgan Besset, avant de s’élancer. "Allez, on rentre dans la bulle les garçons. On sait ce qu’on est venus faire ici. J’ai lu un article local qui disait que l’Etec accueillait SON dauphin. Nous sommes LEUR dauphin. Je veux de l’orgueil. J’en ai discuté avec Rémi (Philoreau), je ne savais pas si je devais le dire. Mais si, il le faut : ce match reste une petite finale, on ne va pas se mentir." Des propos qui plongent instantanément les joueurs dans l’événement.

Des "allez, allez", accompagnés d’applaudissements, retentissent dans le vestiaire. Il est l’heure d’aller s’échauffer. Et de longues minutes plus tard, de démarrer la rencontre. Une partie que le Roc maîtrise d’abord à 100 %, avant de se faire reprendre en deuxième mi-temps, puis de l’emporter sur le gong. Absolument dingue !

De l’euphorie à la fatigue

L’euphorie retombée, et le ventre rempli, le Roc reprend la direction de l’Aveyron à 22 h 15. L’ambiance est à la fête et aux chambrages – tiens, tiens – dans les minibus. Du moins jusqu’à la pause sur l’aire de Pech Montat (Lot), à minuit, ici même où les Aveyronnais s’étaient sustentés onze heures plus tôt. Au redémarrage des véhicules, seule la radio émet un son, tandis que les joueurs s’endorment un à un.

La "belle bande de potes", comme l’appelle le gardien Elhadji Gaye, ouvre les yeux à 3 heures du matin, une fois arrivée à Onet-le-Château. Le groupe se salue, les mines marquées par la fatigue, puis se sépare. Avec le sentiment du devoir accompli et la première place en poche !

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