Une hausse de 7,3 à 9,9 % en moyenne en 2024 : voici pourquoi les mutuelles vont coûter plus cher aux assurés

  • Une forte hausse des cotisations des mutuelles en 2024.
    Une forte hausse des cotisations des mutuelles en 2024. Pexels - Mart Production
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Selon une enquête de la Mutualité française publiée ce mardi 19 décembre, les cotisations à ces mutuelles vont augmenter d'en moyenne 8,1% dès le mois prochain.
 

La Mutualité française a publié ce mardi 19 décembre une enquête révélant que les cotisations des quelque 500 mutuelles qu'elle représente allaient augmenter en moyenne de 8,1% en 2024. Cette hausse des cotisations sera de 7,3% en moyenne pour les contrats individuels (seniors, jeunes, agents du service public, indépendants..., soit 64% des assurés), et ira jusqu'à près de 10% en moyenne (9,9) pour les contrats collectifs obligatoires, certaines mutuelles ayant validé une hausse de leurs cotisations jusqu'à 13% ! Pour les contrats collectifs facultatifs augmenteront eux de 7,7% en moyenne.

"Pas le choix"

"Si nous augmentons les tarifs des mutuelles, c’est que nous n’avons pas le choix pour continuer à couvrir les dépenses de santé de nos adhérents en garantissant un reste à charge le plus faible d’Europe", avance Eric Chenut, le président de la Mutualité française.

Il met en avant de nouvelles dépenses actées en 2023 que les mutualités devront absorber pour l'année qui vient :

  • L'augmentation "nécessaire" de la rémunération des professionnels de santé, avec l'augmentation de 1,50€ du pris des consultations, qui pèsera pour 96 millions d'euros supplémentaires sur les complémentaires de santé, selon la Mutualité française.
  • La prise en charge des soins dentaires qui est passée début novembre 2023 de 30% à 40% pour les mutuelles, et de 70% et 60% pour l'Assurance maladie, soit une augmentation de frais chiffrée à 500 millions d'euros par an pour les complémentaires.
  • L'augmentation des actes médicaux et paramédicaux qui va peser de 800 millions d'euros en 6 ans sur les mutuelles.
  • La Taxe de Solidarité Additionnelle (TSA), équivalente selon la Mutualité française à 13,27% du montant des cotisations. Jusqu'à lors, "cette taxe finançait intégralement la Complémentaire Santé Solidaire (CSS, ex-CMU-C, à destination des plus modestes) et le surplus était ensuite affecté au budget de la Sécurité sociale", explique Eric Chenut. En 2024, cette TSA ira intégralement au finacement de la Sécurité sociale. Une taxe "injuste, opposée au principe de redistribution", qui va peser sur les contrats les plus faibles.

Une hausse "incompréhensible" pour le gouvernement

Si les mutuelles françaises se disent "obligées" d'augmenter leurs cotisations, cette hausse record annoncée pour 2024 n'est pas du goût du ministre de la Santé, Aurélien Rousseau. Celui-ci est monté au créneau dès ce jeudi 15 décembre, fustigeant celles parmi les mutuelles qui vont appliquer les plus fortes hausses de leurs cotisations l'an prochain, les jugeant "inacceptables" et invitant les assurés à utiliser les clauses de résiliqtion de leurs contrats q'ils jugent que cette hausse n'est pas transparente ou est injustifiée. 

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