Soupçons de trafic d'êtres humains : mineurs, compagnie, enquête, le point ce samedi sur l'avion bloqué dans la Marne

Un avion appartenant à la compagnie roumaine Legend Airlines est passé au crible, du côté de l'aéroport de Vatry, dans la Marne. Que sait-on ce samedi 23 décembre 2023 ? On fait le point.

Comment l'incident a-t-il démarré ?

Tout s'est déclenché jeudi après-midi, lors de l'atterrissage de l'appareil à Vatry, en provenance de Dubaï, comme l'ont d'abord révélé nos confrères de l'Union. L'avion, qui devait repartir après une escale technique, en direction du Nicaragua, a fait l'objet "d'un renseignement anonyme, qui a signalé qu’un avion faisant une halte pour ravitaillement à l’aéroport de Vatry (NDLR, Marne) transportait des passagers indiens en provenance des Émirats arabes unis et à destination, peut-être intermédiaire, du Nicaragua, susceptible d’être victimes de traite des êtres humains", comme l'a indiqué le parquet de Paris dans une déclaration.

Combien de personnes sont à bord ?

303 passagers ont, en tout, pris part à ce vol parti donc de Dubaï. Selon l'AFP, ces trois centaines de voyageurs comprennent des mineurs, qui seraient à bord de l'appareil. Toujours selon nos confrères, vendredi soir encore, l'accès à l'aéroport était bloqué par un dispositif de gendarmerie, alors que des bâches blanches étaient positionnées devant la baie vitrée du hall d'entrée.

Ces passagers qui sont probablement des travailleurs aux Émirats arabes unis, pourraient avoir planifié un voyage en Amérique, dans l'objectif final d'entrer illégalement aux Etats-Unis et au Canada, comme l'a indiqué une source proche du dossier.

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La compagnie a-t-elle réagi ?

Legend Airlines a réagi par la voix de son avocate, Liliana Bakayoko. Elle a déclaré, à nos confrères de l'AFP, que la compagnie "n'a rien à se reprocher, n'a commis aucune infraction et se tient à disposition des autorités françaises". Celle-ci entend même "se porter partie civile si des poursuites sont initiées par le ministère public, ou porter plainte".

Gardes à vue, peine encourue...

Deux passagers de ce vol ont été placés en garde à vue. L’enquête judiciaire a été confiée à la Junalco, la Juridiction nationale de lutte contre la criminalité organisée. Elle doit "vérifier si des éléments viendraient corroborer les soupçons de traites d'être humains".

Toujours selon le parquet de Paris, si le soupçon de traite des êtres humains en bande organisée est avéré, la peine encourue est de "20 ans de réclusion criminelle et trois millions d'euros d'amende".