Soupçons de trafic d'êtres humains : redécollage de l'avion, "réacheminement" des passagers, dénouement imminent dans la Marne ?

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Quentin Marais avec Reuters

Se dirige-t-on vers un dénouement du côté de l'aéroport de Paris-Vatry, ce dimanche 24 décembre 2023 ? Un avion avec 303 passagers à bord y est bloqué depuis bientôt 72 heures, pour des soupçons de trafic d'êtres humains.

L'avion de la compagnie roumaine Legend Airlines est bloqué depuis 72 heures à l'aéroport Paris-Vatry (Marne) : ce dimanche 24 décembre 2023 des décisions ont été prises, augmentant la possibilité d'un dénouement proche.

L'avion autorisé à redécoller

Ce dimanche, le parquet de Paris a autorisé la levée de la saisie de l'avion, comme l'a annoncé une source judiciaire. "Cette décision permet d'envisager le réacheminement des passagers placés en zone d'attente", a commenté de son côté le préfet de la Marne dans un communiqué, ajoutant que le redécollage de l'avion "devrait intervenir au plus tard lundi matin", sans préciser vers quelle destination.

Quelle suite pour les passagers ?

L'Airbus A340 assurait un vol entre Dubaï, aux Émirats arabes unis, et le Nicaragua avec à son bord 303 passagers Indiens et faisait une escale technique en France lors de son immobilisation jeudi. Toujours selon le document de la préfecture, les passagers "continuent d'être pris en charge en zone d'attente, avec l'appui d'une association de sécurité civile".

Mais il est fort possible qu'ils puissent repartir très prochainement, puisque comme l'explique l'AFP, la procédure les maintenant depuis trois jours dans l'aéroport a été annulée par la justice pour un premier passager. "Il est fort probable que les autres dossiers suivent le même chemin", a déclaré, dans la foulée, François Procureur, le bâtonnier de Châlons-en-Champagne.

Le parquet de Paris a, par ailleurs, détaillé que dans ces passagers bloqués à l'aéroport figurent onze mineurs non accompagnés. Deux autres passagers de ce vol ont été placés en garde à vue, depuis les heures qui ont suivi l'immobilisation de l'appareil. Ils le sont toujours, ce dimanche après-midi.

"Mauvaises conditions de vie"

Ce même François Procureur avait, plus tôt dimanche, dénoncé des "problèmes d'exiguïté et de mauvaises conditions de vie", dans la zone d'attente mise en place par l'arrêté préfectoral, dès le soir du jeudi 21 décembre 2023.

Pour rappel, l’enquête judiciaire a été confiée à la Junalco, la Juridiction nationale de lutte contre la criminalité organisée. Elle doit "vérifier si des éléments viendraient corroborer les soupçons de traites d'être humains".

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