Cinéma: les pestes de "Mean Girls, Lolita malgré moi" de retour 20 ans après

  • La nostalgie vend et "Mean Girls" devrait engranger entre 50 et 105 millions de recettes aux Etats-Unis, selon les prévisions.
    La nostalgie vend et "Mean Girls" devrait engranger entre 50 et 105 millions de recettes aux Etats-Unis, selon les prévisions. Courtesy of Paramount Pictures
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ETX Daily Up

(AFP) - Dans la famille des remakes des films et séries cultes des années 2000, demandez "Mean Girls, Lolita malgré moi": la comédie adolescente aux accents féministes scénarisée par l'humoriste américaine Tina Fey retrouve les écrans 20 ans après.

En salles mercredi en France et au cours de la semaine à travers le monde, la version 2024 est une adaptation de la comédie musicale "Mean Girls" jouée à Broadway entre 2018 et 2020, elle-même fondée sur le film "Lolita malgré moi", dont Lindsay Lohan était l'héroïne.

Le scénario n'a pas changé: après avoir grandi en Afrique, une adolescente (interprétée par Angourie Rice) intègre un lycée américain et découvre qu'y règne la loi de la jungle, particulièrement parmi les autres jeunes filles. Infiltrée dans le groupe des plus populaires, "Les Plastiques" (emmenées par la révélation Reneé Rapp), adoptera-t-elle leur comportement ou abolira-t-elle la hiérarchie qui divise les élèves ?

"Charmed", "Sabrina, l'apprentie sorcière", "Gossip Girl", "How I met your Mother" (devenue "How I met your Father")... Depuis la fin des années 2010, les remakes de succès des années 1990-2000 se multiplient.

Rien de nouveau à Hollywood, où "les adaptations ont toujours existé" pour des raisons économiques principalement, mais aussi technologiques (passage du cinéma muet au parlant, par exemple), rappelle à l'AFP Mehdi Achouche, maître de conférence en cinéma et télévision anglophones à l'Université Sorbonne Paris Nord.

"On a beaucoup exploité les années 1980, dernièrement avec la série +Stranger Things+. Les producteurs se sont dit: on n'a qu'à faire la même chose maintenant avec les années 1990", poursuit-il.

Et de jouer sur "l'aspect générationnel", alors que les enfants et adolescents des années 2010-2020 sont élevés par des parents nés dans les années 1980-90 et ont directement accès aux classiques des décennies précédentes sur internet.

La nostalgie vend et "Mean Girls" devrait engranger entre 50 et 105 millions de recettes aux Etats-Unis, selon les prévisions.

Attention toutefois, face à un public "méfiant" car conscient des enjeux économiques, à "avoir vraiment quelque chose de nouveau à proposer", prévient Mehdi Achouche, qui cite en exemple les différentes adaptations de "Batman" depuis 2005 et plus récemment la "réinvention" du personnage du Joker.

Bonne nouvelle pour le nouveau "Mean Girls", au casting beaucoup plus divers et qui intègre l'omniprésence des réseaux sociaux: les films musicaux ont le vent en poupe ("Barbie", "Wonka", "Hunger Games: La Ballade du serpent et de l'oiseau chanteur", sortis en 2023, ou encore "Joker: Folie à deux" attendus cette année).

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