La Cavalerie : ils squattent une maison en l'absence des propriétaires

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  • L'affaire était jugée au tribunal de Rodez.
    L'affaire était jugée au tribunal de Rodez. Centre Presse Aveyron - José A. Torres
Publié le , mis à jour

Deux trentenaires étaient jugés mercredi 31 janvier au tribunal de Rodez.

Huit mois de prison aménageables et 140 heures de travail d'intérêt général : telles sont les peines prononcées par le tribunal de Rodez, mercredi 31 janvier 2024, à l'encontre de deux trentenaires coupables d'avoir "squatté" une maison en l'absence des propriétaires, fin août dernier à La Cavalerie. Un seul des prévenus s'est présenté à la barre.

"Sans domicile fixe" à l'époque des faits

Si aujourd'hui, il occupe un studio dans la commune sud-aveyronnaise, il s'est déclaré comme "sans domicile fixe" à l'époque des faits. "Je n'avais pas d'endroit où dormir, on m'a parlé de cette maison et j'ai cassé une fenêtre avec une bûche pour y entrer", explique-t-il, se disant "désolé". C'était le 26 août 2023. Quelques jours plus tard, un voisin donne l'alerte. Il a aperçu du mouvement dans la propriété et, surtout, le jardin est rempli de détritus...

Des vols ? "Non, juste pour dormir"

Avec son ami, absent de l'audience et déjà bien connu de la justice (10 mentions au casier, plusieurs pour stupéfiants), ils ont été rapidement retrouvés par les enquêteurs, la faute à des mégots laissés sur place. Et outre les dégâts au sein de la propriété, plusieurs vols d'objets ont été relevés : un ordinateur, un aspirateur, des bouteilles d'alcool. "Non, moi j'y étais que pour dormir", assure le prévenu, originaire de Naucelle, rejetant la responsabilité sur d'autres personnes, venues passer une soirée dans la maison depuis Millau...

"Il était SDF, sans travail, il n'a pas fait cela de gaieté de cœur. Il y allait pour dormir, pas pour saccager", a plaidé son conseil. Avant que le tribunal ne lui demande s'il était prêt à réaliser un travail d'intérêt général, malgré le fait qu'il ait trouvé un emploi dans une fromagerie depuis plusieurs semaines. Il a accepté. Et devra ainsi réaliser 140 heures au bénéfice de la société, soit quatre semaines. Son complice, absent des débats, devra lui attendre de voir si un aménagement pour sa peine de huit mois est possible... Sans compter que le tribunal a aussi révoqué une de ses anciennes peines, de quatre mois.

Ils devront également verser 726 € de dédommagements aux propriétaires de la maison "squattée". 

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