Aveyron : pour avoir dressé un PV pour stationnement gênant, l'agent de surveillance de la voie publique menacé de mort et victime d'insultes racistes

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  • L’agent ASVP a été violemment insulté au cœur même des locaux de la police municipale.
    L’agent ASVP a été violemment insulté au cœur même des locaux de la police municipale.
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Benoît Donnadieu

Un Villefranchois a été condamné pour avoir violemment insulté un agent de la mairie en raison de sa couleur de peau, au cœur des locaux de la police municipale.

a fait plus de 17 ans que je vis à Villefranche, je n’avais jamais connu ça", se désole l’agent de surveillance de la voie publique (ASVP), devant le tribunal judiciaire de Rodez. Le 3 novembre 2022, l’employé municipal, bien connu localement pour encadrer la voie publique, fait son tour habituel en ville.

Il établit un procès-verbal et...

Il constate qu’une voiture est mal garée et y dépose sur le pare-brise un procès-verbal. Rien de spécial jusque-là, et ce dernier rentre tranquillement au commissariat municipal.

C’est alors, que peu de temps après, un homme déboule en furie dans les locaux de la police municipale. C’est le propriétaire verbalisé qui invective violemment l’agent ASVP, en proférant des insultes racistes. "Retourne chez toi en Afrique", lâche-t-il, "avec un accent africain", précise le tribunal. "Tout à l’heure sur le parking, quand tu seras en civil, je te tue."

"Retourne chez toi en Afrique"

Choqué, l’agent de surveillance tente de calmer l’individu plus que véhément. Après cette scène violente, il reçoit le soutien de ses collègues et porte plainte pour outrage à une personne dépositaire de l’autorité publique commis en raison de la race, de l’ethnie, de la nation ou de la religion et pour menace de mort.

"Ce sont des faits graves qui connaissent malheureusement une recrudescence contre les personnes dépositaire de l’autorité publique", appuie la procureure de la République. "Y répondre est un enjeu dans le cadre de notre démocratie pour protéger ces agents et faire respecter les règles du vivre ensemble."

Le prévenu, bien connu de la justice avec six condamnations à son casier judiciaire, a été condamné à une peine de 90 jours-amendes, à hauteur de 10 euros par jour, soit 900 euros au total.

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