"Les gens peuvent se faire soigner à côté de chez eux" : en Aveyron, le premier médecin salarié de la Région s'est installé

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  • Roland Joffre, Thierry Van der Schueren, Solenne Lefèbvre, élise Pucheu, Michèle Couderc, Stéphane Bérard et Pascal Mazet devant le centre de santé de la région Occitanie de Livinhac-le-Haut et Saint-Santin.
    Roland Joffre, Thierry Van der Schueren, Solenne Lefèbvre, élise Pucheu, Michèle Couderc, Stéphane Bérard et Pascal Mazet devant le centre de santé de la région Occitanie de Livinhac-le-Haut et Saint-Santin. La Dépêche du Midi - BHSP
Publié le
Bernard-Hugues Saint-Paul

Thierry Van der Schueren a rejoint le centre de santé de Livinhac-le-Haut et Saint-Santin, qui salarie aussi Solenne Lefèbvre, sage-femme et élise Pucheu, secrétaire médicale.

C’est la concrétisation de deux ans de démarches. Le centre de santé "Ma Région" fonctionnant sur deux sites à Livinhac-le-Haut et à Saint-Santin, a été créé par le GIP (groupement d’intérêt public) "Ma Santé Ma Région" en décembre 2023 après obtention de l’autorisation ARS. Il s’agit du 15e centre de santé du GIP, le premier en Aveyron.

Le premier centre en Aveyron

Vendredi 23 février, Pascal Mazet (conseiller régional et membre du conseil d’administration du GIP), Stéphane Bérard (conseiller régional), Roland Joffre (maire de Livinac-le-Haut) et Michèle Couderc (maire de Saint-Santin) ont présenté les trois premiers salariés à temps plein du centre de santé : le docteur Thierry Van der Schueren, médecin généraliste, qui a débuté les consultations le 10 janvier ; Solenne Lefèbvre, sage-femme, qui a débuté ses consultations le 22 décembre ; Elise Pucheu, secrétaire médicale, qui a débuté le 18 décembre.

7 500 habitants étaient dépourvus d'habitants

Un vrai soulagement pour les habitants de la vallée du Lot dont environ 7 500 étaient dépourvus de médecin traitant depuis le départ de nombreux médecins, notamment depuis 2018. Au 15 février dernier, le centre de santé a déjà réalisé près de 500 consultations ; et a été choisi comme médecin traitant par 150 personnes "Certaines avec des affections longue durée", souligne le Dr Van der Schueren. "C’est un travail commun fait entre les deux communes car une seule ne pouvait pas porter le projet. C’est pourquoi nous avons postulé quand la région a créé le GIP. Merci à la région de nous avoir fait confiance. La région rémunère les salariés et prend en charge les équipements médicaux. Nous mairies prenons en charge les consommables. La communauté des communes, propriétaire du centre médical de Livinhac a aménagé les locaux et les exonère de loyers durant une période", expliquent Rolan Joffre, et Michèle Couderc.

Objectif : trois médecins

La mairie de Saint-Santin est pour sa part propriétaire des locaux dans sa commune qui accueille également une orthophoniste et un cabinet d’infirmières.

"Stéphane Bérard et moi-même sommes fiers car aujourd’hui, les gens peuvent se faire soigner à proximité de chez eux, ce qui était une priorité de Carole Delga, présidente de région, alors que la santé n’est pas une compétence obligatoire de la Région. Le centre de santé ne concurrence pas les maisons de santé, il lutte contre la désertification médicale", précise Pascal Mazet.

"C’est une démarche partenariale de façon à être plus efficace sur le terrain. O n a pris le dossier à bras-le-corps, avec le vice-président Bounes et la présidente Delga. Pour en faire bénéficier les territoires les plus démunis", souligne Stéphane Bérard. "L’objectif est de compléter l’offre de soin en recrutant deux autres médecins généralistes sur ce centre de santé porté par deux petites communes alors que la majorité des dossiers sont portés par des communautés de communes", conclut Pascal Mazet.

Contact et prise de rendez-vous par téléphone au 05 32 84 00 01.

Les visages du centre de santé de la Vallée du Lot

De nationalité belge, Thierry Van der Schueren est arrivé au centre de santé le 2 janvier dernier.

"Je suis venu directement de la Belgique, de Mettet dans la vallée de la Meuse, où j’étais encore en permanence de soins pour Noël. J’ai grandi en Belgique où j’ai fait mes études et où j’ai exercé en médecine libérale durant 29 ans. Je connaissais déjà le Lot et l’Aveyron où je me plaisais bien en vacances dans notre maison secondaire près de Cajarc. Lors d’une formation à Paris au congrès de médecine générale en 2023, il y avait un stand de la région Occitanie. J’ai expliqué que j’envisageais d’y venir prendre ma retraite. La personne du stand m’a dit : Pourquoi attendre la retraite puisque vous aimez déjà la région ? On a besoin de vous. Avec mon épouse on a visité plusieurs centres et le choix s’est porté sur Livinhac/ St-Santin. Mon épouse est assistante dentaire. Nous avons deux grands enfants. Mon fils est informaticien, il va peut-être s’installer ici car il a reçu une proposition de travail à Figeac. L’accueil est très chaleureux. Et avec Solenne, la sage-femme, nous partageons la même vision du métier et du service à la population, la proximité. On se connaît et on se reconnaît, c’est utile pour une santé de proximité. La structure est à taille humaine, ce qui me plaît. Je participe aussi à la permanence de soins ; j’ai déjà réalisé une permanence début février et cela s’est bien passé".

Une sage-femme

Originaire de la région parisienne, Solenne Lefèbvre, sage-femme et mère de famille, a rejoint le centre de santé le 18 décembre dernier : "Je travaillais au centre de périnatalité de l’hôpital de Decazeville depuis le 2 mars 2020. Je cherchais à changer d’activité pour offrir une meilleure offre de soins pour le bassin de population decazevillois. Mon expérience professionnelle est très variée, entre une maternité de niveau 3 à Poissy, puis deux ans en hospitalisation à domicile en Guyanne ; trois ans en maternité de niveau 1 à la clinique Boyer à Montauban, tout en faisant des remplacements en libéral. J’ai passé un diplôme universitaire d’allaitement maternel et des formations en gynécologie ; qui fait que j’ai de l’expérience en gynécologie et rééducation du périnée. Ici, je fais le suivi gynécologique, suivi de grossesse, rééducation du périnée, consultation d’allaitement, préparation à la naissance, sortie de maternité, visites à domiciles pour des suivis de grossesse pathologique. J’aime le Bassin, j’y ai acheté ma maison alors que jusqu’à présent je n’avais jamais acheté…".

Une secrétaire médicale

Originaire de l’Oise, élise Pucheu s’est installée avec son époux et leurs enfants à Firmi, il y a six ans. Elle a rejoint le centre de santé le 18 décembre en tant que secrétaire médicale. Le nom de Pucheu est aussi désormais connu dans le Bassin puisque son époux Christophe Pucheu, artisan électricien-plaquiste est par ailleurs éducateur de l’école de rugby RBOA.

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Les commentaires (1)
Larrynautik Il y a 1 mois Le 28/02/2024 à 11:47

Mais pitié, Centre Presse, relisez donc vos articles au moins une fois avant de les publier ! Je ne compte même plus le nombre de fautes, de mots manquants, ou de mots confondus avec un autre mot.

Mais là, c'est tellement gros que ça m'a fait rire, vous avez littéralement écrit dans un titre de paragraphe :

" 7 500 habitants étaient dépourvus d'habitants"

On est à quel degré de laisser-aller, là ? Chaque article, je tombe sur des dingueries pareilles, et c'est pas corrigé. Embauchez un correcteur ! Ou sinon, prenez un stagiaire et faites-lui un stage de correction de fautes et d'erreurs, en lui donnant un euro par faute trouvée ! Bon un euro c'est beaucoup, c'est un stagiaire quand même, ce n'est pas un être humain, mais vous voyez ce que je veux dire.