METEO. El Niño : origine, impact, projections, ce que l'on sait du phénomène estimé "très puissant" cette année

  • Le phénomène El Niño s'est déjà fait remarquer : à quoi s'attendre pour la suite de l'année 2024 ?
    Le phénomène El Niño s'est déjà fait remarquer : à quoi s'attendre pour la suite de l'année 2024 ? Pixabay - Illustration
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L'Organisation météorologique mondiale l'a annoncé : le phénomène El Niño va encore avoir de gros impacts sur l'année 2024. 

Cela ne fait pas une éternité que Celeste Saulo a pris les commandes de l'Organisation météorologique mondiale (OMM). Mais elle a déjà annoncé la couleur : "2024 pourrait être encore plus chaude que 2023". 

El Niño dans le viseur

Et qu'est ce qui explique cette possibilité ? "El Niño a généralement le plus grand impact sur les températures mondiales après son pic", a expliqué Celeste Saulo. Le phénomène, particulièrement puissant, a atteint son pic... en décembre 2023. Comme l'a rappelé l'OMM, citée par l'AFP, ce fut le cas avec une valeur maximale d'environ 2°C au-dessus de la moyenne de surface de la mer sur la période 1991 à 2020.

C'est quoi au juste ce phénomène ?

Météo France le rapportait à l'automne dernier, El Niño "est une variation naturelle du climat", qu'il impacte dans de "nombreuses régions du monde". Il "induit un réchauffement planétaire et une augmentation de certains événements extrêmes". 

Ce phénomène "concerne la zone équatoriale de l’océan Pacifique. Il se produit avec une périodicité de deux à sept ans environ", ajoutait Météo France, qui expliquait qu'il "devrait encore progresser cet automne pour atteindre sa pleine puissance autour du mois de décembre 2023". Ce qui a donc été le cas, comme l'a confirmé l'OMM.

Pourquoi ce nom ? 

Ce sont les pêcheurs péruviens qui ont remarqué les premiers ce phénomène de réchauffement des eaux. Celui-ci avait une conséquence de taille puisqu'il impactait directement la qualité de la pêche. Et pour comprendre pourquoi ce surnom lui a été donné, il faut se pencher sur la périodicité de son arrivée : El Niño s'est régulièrement fait remarquer en décembre. Traduit en français, cela veut dire "le petit garçon", en référence à "El Niño de Navidad", l'enfant Jésus en espagnol, célébré à Noël !

Une chance sur trois ? 

Selon Celeste Saulo, il y a 60% de chances qu'El Niño persiste entre mars et mai. De leur côté, les scientifiques de l'Agence américaine d'observation océanique et atmosphérique (NOAA), cités par 20 Minutes, ont fait un calcul : ils affirment qu'il y a une chance sur trois que 2024 soit plus chaude que 2023, et 99% de chances que 2024 se classe parmi les cinq années les plus chaudes de l'Histoire.

El Niño... mais pas que

Si la météorologue argentine a indiqué que "la température à la surface des océans dans le Pacifique équatorial reflète clairement El Niño", elle a tenu à tempérer. "La température de la surface de la mer en janvier 2024 était de loin la plus élevée jamais enregistrée pour janvier. C'est inquiétant et ne peut pas être expliqué uniquement par El Niño."

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