Trois chiffres préoccupants sur l'accès à l'eau dans le monde

  • Un enfant sur trois vit déjà dans une zone exposée à des pénuries d'eau sévères.
    Un enfant sur trois vit déjà dans une zone exposée à des pénuries d'eau sévères. hadynyah / Getty Images
Publié le
ETX Daily Up

(ETX Daily Up) - Dans le monde, des millions de personnes sont encore privées d'eau au quotidien. Selon l'ONU, une part importante de la population pourrait être amenée à se déplacer d'ici à 2030 à cause d'un stress hydrique important. À l'occasion de la Journée mondiale de l'eau, voici trois chiffres pour mieux comprendre l'état actuel de l'accès à l'eau dans le monde.

2,1 milliards de personnes n'ont pas accès à l'eau potable salubre

Soit un rapport commun de l'Organisation mondiale de la santé et de l’Unicef, 30% de la population mondiale n'a pas accès à des services d’alimentation domestique en eau potable et 4,4 milliards (soit 60%) ne disposent pas de services d’assainissement gérés en toute sécurité. "Sur les 2,1 milliards de personnes qui n’ont pas accès à l’eau gérée en toute sécurité, 844 millions ne bénéficient même pas d’un service élémentaire d’approvisionnement en eau potable", soulignent les deux institutions de l'ONU. "Parmi ces personnes, 263 millions vivent à plus de 30 minutes du premier point d’eau et 159 millions continuent à boire de l’eau de surface non traitée puisée dans des cours d’eau ou dans des lacs".

L'ONU estime par ailleurs que d'ici à 2030, 700 millions de personnes pourront être amenées à se déplacer à cause d'un stress hydrique important, terme utilisé pour désigner une situation où les besoins en eau deviennent supérieurs aux ressources disponibles.

Un enfant sur trois vit déjà dans une zone exposée à des pénuries d'eau sévères

Fin 2023, à quelques jours de l'ouverture de la COP28, l'Unicef a publié un rapport dans lequel il alerte sur la situation extrême pour 739 millions d'enfants, qui vivent dans des régions du monde exposées à l’insécurité hydrique à l’échelle mondiale. "Un nombre beaucoup trop élevé d’enfants – 436 millions – font face à un double fardeau : des pénuries d’eau élevées ou très élevées et des niveaux de services d’approvisionnement en eau potable faibles ou très faibles", déplore le rapport. C'est particulièrement le cas en Afrique subsaharienne, en Asie centrale, en Asie du Sud, en Asie de l’Est et en Asie du Sud-Est. Une situation qui pourrait de surcroît s'aggraver sous l'effet des changements climatiques.

"Les enfants, parce qu’ils sont les plus vulnérables, sont les premières victimes des maladies liées à l'eau. La diarrhée est la plus fréquente des maladies liées au manque d’accès à l’eau potable, à l’hygiène et à l’assainissement", rappelle par ailleurs l'ONG Vision du monde dans un communiqué publié en amont de la Journée mondiale de l'eau.

Un quart de la population mondiale est confronté à un risque de stress hydrique extrême

En août 2023, l'Institut des ressources mondiales (WRI) a publié un classement des pays les plus soumis aux risques de pénuries d'eau. Tout en haut de la liste, on retrouve le Bahreïn, Chypre, le Koweït, le Liban et Oman. "Le stress hydrique dans ces pays est principalement dû à la faiblesse de l'offre, associée à la demande domestique, agricole et industrielle", précise le WRI. Au total, 25 pays abritant un quart de la population mondiale est exposé à un stress hydrique annuel extrêmement élevé, ce qui revient à dire que plus de 80% de leurs réserves d'eau renouvelables sont utilisés pour l'irrigation, l'élevage, l'industrie et les besoins domestiques, estime le WRI.

Voir les commentaires
Réagir
Vous avez droit à 3 commentaires par jour. Pour contribuer en illimité, abonnez vous. S'abonner

Souhaitez-vous recevoir une notification lors de la réponse d’un(e) internaute à votre commentaire ?