Les entreprises doivent mieux préparer leur personnel à l'IA

  • 66% des dirigeants interrogés prévoient "d'acheter" des talents en recrutant à l'extérieur du personnel qualifié pour l'intelligence artificielle, contre 34% qui prévoient de développer les compétences de leur personnel actuel.
    66% des dirigeants interrogés prévoient "d'acheter" des talents en recrutant à l'extérieur du personnel qualifié pour l'intelligence artificielle, contre 34% qui prévoient de développer les compétences de leur personnel actuel. VioletaStoimenova / Getty Images
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ETX Daily Up

(AFP) - Les entreprises doivent mieux préparer leur personnel à l'intelligence artificielle, selon le groupe suisse Adecco qui publie vendredi une enquête menée auprès de dirigeants d'entreprises qui montre que la majorité d'entre eux se sentent mal équipés pour gérer ce bouleversement technologique.

Entre octobre et décembre, le groupe suisse spécialisé dans le placement de personnel a mené une enquête avec l'aide du cabinet Oxford Economics auprès de 2.000 dirigeants d'entreprises dans neuf pays, en incluant aussi bien des directeurs généraux que des directeurs financiers, des responsables opérationnels et des directeurs technologiques afin d'évaluer leur degré de préparation à l'intelligence artificielle (IA).

Selon cette enquête, 61% des dirigeants interrogés pensent que l'IA va changer la donne pour leur secteur, la proportion grimpant à 82% dans le secteur de la technologie contre 51% dans automobile, transport et logistique.

Mais l'enquête révèle que 57% des dirigeants interrogés manquent de confiance dans les compétences et connaissances sur l'IA de leur propre équipe dirigeante, ce qui pose un problème, selon le groupe suisse.

"Si les décideurs ne comprennent les opportunités d'affaires de l'IA, alors ils ne peuvent pas définir la stratégie d'investissement", soulignent les auteurs de l'enquête.

Cette enquête révèle aussi que 66% des dirigeants interrogés prévoient "d'acheter" des talents en recrutant à l'extérieur du personnel qualifié pour l'intelligence artificielle, contre 34% qui prévoient de développer les compétences de leur personnel actuel.

Or selon le groupe suisse, spécialisé dans le recrutement, le placement de personnel temporaire mais aussi dans les services de mise à niveau des compétences, cette approche n'est pas tenable car elle risque "d'exacerber la pénurie de compétences", au risque de créer "une main d’œuvre à deux vitesses" et de faire grimper les salaires dans les qualifications les plus recherchées.

"Les entreprises doivent en faire davantage pour former et redéployer leurs équipes afin d'obtenir le meilleur de bond technologique", prévient Denis Machuel, le directeur général d'Adecco, cité dans le communiqué accompagnant l'enquête.

L'intelligence artificielle suscite de vives inquiétudes pour l'emploi. Selon une étude du Fonds monétaire international (FMI), elle pourrait changer les contours de 40% des emplois dans le monde, les risques étant plus élevés dans les économies développées. Si certains craignent que l'IA remplace des emplois, dans de nombreux cas elle viendra compléter le travail des humains, selon cette étude du FMI. Mais elle risque d'accroître les inégalités de revenus entre les travailleurs qui pourront tirer parti de l'IA et ceux qui ne parviendront pas à s'adapter.

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