Aveyron : après "une saison hivernale catastrophique", le défi des activités quatre saisons pour les stations de ski de l'Aubrac

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  • L’enneigement est resté une image trop rarement vue  cet hiver sur l’Aubrac.
    L’enneigement est resté une image trop rarement vue cet hiver sur l’Aubrac. Centre Presse Aveyron - José A. Torres
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Le bilan de la saison de ski, "catastrophique", selon le maire de Laguiole, confirme la nécessité de passer à cette forme de tourisme.

Le constat est sans appel. Après la météo hivernale, le bilan des stations de l’Aubrac est "catastrophique", résume d’emblée Vincent Alazard, maire de Laguiole et président du Syndicat mixte des stations de l’Aubrac aveyronnais. Un syndicat qui vit ses dernières semaines pour permettre, dès le mois de juillet, la création d’un syndicat élargi au Département et à deux communautés de communes (Aubrac Carladez Viadène et Des Causses à l’Aubrac).

"On essaie de résister jusqu’à ce que le projet des quatre saisons se mette en place", poursuit Vincent Alazard, chiffres à l’appui.

Dix-huit jours d’ouverture pour Brameloup, quarante-sept pour Laguiole

Brameloup a été ouvert 18 jours pour 1 700 forfaits (7 500 l’hiver précédent) et Laguiole a connu 47 jours d’ouverture pour 11 000 forfaits vendus (21 000 la saison précédente). "On s’est rendu compte des variations de température, il a fallu fabriquer de la neige de culture à trois reprises. Cela impacte le fonctionnement tout comme la dimension sécuritaire, il faut deux pisteurs pour ouvrir à Laguiole. On a été aussi impacté de plein fouet pour trouver le logement des saisonniers. Il ne faut pas persévérer mais s’engager dans les quatre saisons."

Avec 200 000 € de déficit pour la commune de Laguiole, il y a urgence à prendre le virage du tourisme aux quatre saisons.

Comme cela a été indiqué aux élus et forces vives du Massif central lors d’une réunion, début avril à Vichy, animée par un climatologue. "Le réchauffement est très rapide avec des hivers plus doux et des printemps plus chauds, une commission évolution climatique a été créée pour orienter les financements."

Des financements qui ont déjà permis via le précédent Plan Massif central d’obtenir 72 % de subventions (avec l’état et la Région) de l’investissement prévu à Laguiole de 3,5 M€. Pour les 28 % restant, les deux intercommunalités prennent la charge à hauteur de 45 % tout comme l’état, reste 10 % à la charge de la commune.

La répartition est identique concernant Brameloup avec les trois communes qui couvrent la station (Saint-Chély-d’Aubrac, Prades-d’Aubrac, Saint-Geniez-d’Olt-d’Aubrac). Des investissements qui font grincer les dents de certains, pétition à la clé (lire ci-contre), qui pointent du doigt le coût du projet de la luge sur rail (2,7M€).

La luge sur rail, un projet à 2,7 M€

"Cette pétition confirme les besoins de l’activité hivernale, de l’impact économique de la station et à nous de prendre un nouveau virage. Je lance un appel à tous les passionnés de la station, partenaires, prestataires pour préparer la prochaine saison." La pente étant glissante, il devient urgent de rester sur de bons rails. " Mon bureau est ouvert à tout le monde ", insiste encore Vincent Alazard.

Avec l’espoir que cet appel à la solidarité ne reste pas sans effet comme ce fut le cas en décembre dernier lors d’une réunion publique organisée à Laguiole en présence d’Arnaud Viala, le président du Conseil départemental.

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Les commentaires (1)
RienCompris Il y a 20 jours Le 09/04/2024 à 08:57

Les saisons hivernales se rétrécissent au fil des ans. On considère que dans 10 à 15 ans la neige aura totalement disparu au dessous de 1500 m et dans 20 à 25 an au dessous de 2000 m.