Rodez : "On oublie un peu vite dans ce département le savoir-faire que nous avons", une première rencontre entre art et thérapies

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  • Francis Estèves, Olivier Rabeareau et Jean-François Labit ouvrent la voie.
    Francis Estèves, Olivier Rabeareau et Jean-François Labit ouvrent la voie.
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Philippe Routhe

Elles auront lieu le 17 mai, sous l’impulsion de deux musicothérapeutes et un infirmier en passe de le devenir. Rappelant au passage le rôle important de Rodez dans le domaine de la psychiatrie.

Le 17 mai, à Rodez, se tiendront les premières rencontres art et thérapies. Une manière pour la ville de renouer avec son histoire et sa spécialisation dans le domaine de la psychiatrie. Et ce, depuis l’ouverture de l’asile départemental à Paraire en 1852, connu aussi pour avoir hébergé Antonin Artaud, et, dans les années 30, l’ouverture de l’établissement Sainte-Marie, à Cayssiols. "On oublie un peu vite dans ce département le savoir-faire que nous avons", glisse Francis Estève. Avec Jean- François Labit et Olivier Rabereau, ils sont à l’origine de ces premières assises. Leur spécialité, eux, c’est la musique et ses vertus thérapeutiques.

"Une discipline de plus en plus validée"

Jean-François Labit, fait partie des premiers en Aveyron à avoir expérimenté cette technique de la musicothérapie, dont on attribue la naissance au sortir de la Seconde Guerre mondiale. Elle soulageait les blessés et Jacques Jost, ingénieur du son, accompagné d’une équipe médicale a ouvert cette voie.

Une voie qui reste à défricher mais qui tend à prendre une véritable place. "C’est une discipline qui est difficile à baliser. Même si elle est de plus en plus validée aujourd’hui", lance Francis Estève. Pour qui l’accompagnement médical fait partie de la poutre maîtresse de l’art-thérapie. "C’est un travail réalisé sous contrôles d’équipes pluridisciplinaires" , insiste-t-il. "Cela peut éviter par exemple des dérives sectaires ou autres", explique Jean-François Labit. Infirmier à l’hôpital Sainte-Marie, il proposait des ateliers musicaux sous forme d’animation. Et rapidement, il a constaté l’impact de la musique sur les patients.

"On passe de l'animatoire au thérapeutique"

"On passe de l’animatoire, au thérapeutique", résume Francis Estèves. Tandis que Jean-François Labit multiplie les interventions un peu partout en France sur ce thème-là. Infirmier à l’hôpital Sainte-Marie, établissement qui est partie prenante de ces rencontres du 17 mai, Olivier Rabereau suit la voie ouverte par ses deux amis. Il avait lancé des ateliers d’écriture musicale (qui a notamment abouti à la création du groupe les Squatteurs du blues) quand il a mesuré le changement véhiculé par la musique chez les patients. "Mais il y a l’objectif et le subjectif, raison pour laquelle il faut la caution médicale. La musique ne remplace pas les médicaments, mais cela ouvre la voie au rétablissement" insistent les organisateurs de ces rencontres. "L’art et la thérapie ouvrent une voie également à la reconnaissance artistique et culturelle de la psychiatrie", dit en ce sens Olivier Rabereau.

Pour ces premières rencontres art et thérapies à Rodez, ils ont reçu plus d’une soixantaine de communications issues de sept pays différents. "Nous en avons conservé une quarantaine", expliquent-ils. de quoi souligner une forme d’attente sur le sujet. ces premières rencontres qui pourraient bien en appeler d’autres.

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