"Si on m'avait bloqué mon compte bancaire, j'aurais vraiment été mort" : comment ce nonagénaire de l'Hérault a réagi à l'annonce de son décès

  • Le nonagénaire a été déclaré mort par erreur.
    Le nonagénaire a été déclaré mort par erreur. Illustration - Pixabay
Publié le , mis à jour

Max Brunel, 90 ans, un habitant de Lunel dans l'Hérault, a reçu fin mars son faire-part de décès. 

A 90 ans, il a toujours bon pied, bon oeil et... bonne plume, Max Brunel. Ce tout jeune nonagénaire habitat Lunel dans l'Hérault est aussi chroniqueur depuis plus de 22 ans chez nos confrères de Midi Libre.

Mais ça, c'était "Autrefois" : depuis cette fin du mois de mars, Max Brunel est mort, du moins une mort administrative décrétée depuis 3 mois, le 27 décembre précisément, par la Direction des finances du CHU de Montpellier, où le nonagénaire avait été hospitalisé durant deux mois. Apparemment, selon les services de l'hôpital, s'il a bien quitté l'établissement de santé, c'est les pieds devant...

Les affaires du défunt à récupérer... par le défunt

Cette fin mars, c'est Max Brunel lui-même qui reçoit cette lettre qui lui est adressée, lui signifiant donc son décès, l'informant que "le centre hospitalier a conservé en dépôt des objets ayant appartenu au défunt" et l'invitant "à venir les retirer auprès du service" adéquat. Ce qui n'est pas vraiment commode quand on est mort et enterré : "Envoyer une lettre à un mort, est-ce que ça vous viendrait à l'idée ?". 

Mort pour tous ?

Croyant d'abord à un poisson d'avril avant la... lettre, Max Brunel va s'interroger par la suite sur les complications que peut avoir son acte de décès "hospitalier" sur sa vie de tous les jours, de quoi avoir quelques inquiétudes : "J’ai vite pensé que le même courrier avait pu parvenir à ma banque, aux impôts, à la sécurité sociale… Que je serai bloqué de partout. Qu’on ne me porterait plus Midi Libre…". "Si on m'avait bloqué mon compte bancaire, j'aurais vraiment été mort, là", ajoute-t-il ironique. Pire, quelques-uns de ses proches aussi, du moins ceux qui ne l'avaient pas vu depuis 3 mois, ont aussi pleuré sa mort : "Il y a une connaissance qui avait vu mon nom sur un avis de décès, ça lui a fait beaucoup de peine", raconte-t-il à France Bleu.

Le cadavre se porte bien

Mais devant cette situation ubuesque, Max Brunel a pris comme Pierre Dac le parti d'en rire. Refusant de porter plainte, il a pris sa plus belle plume en s'auto-déclarant "cadavre exquis" et en envoyant à la Direction des finances du CHU de Montpellier une réponse pour leur assurer qu'il se portait bien. Une missive qui est elle restée vraiment lettre morte...

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Les commentaires (1)
Occitanix12 Il y a 17 jours Le 12/04/2024 à 11:08

Ce Monsieur a beaucoup de chance. Bien souvent quand une personne bien vivante apprend qu'elle est décédée, elle met des semaines, voire plus pour convaincre les administrations qu'elle est bien en vie !