Loïc Ferrieu : "Le foirail de Rodez serait-il le centre du monde ?"

Abonnés
  • Installé en Haute-Garonne, le Ruthénois Loïc Ferrieu reste "très attaché" à l’Aveyron. Installé en Haute-Garonne, le Ruthénois Loïc Ferrieu reste "très attaché" à l’Aveyron.
    Installé en Haute-Garonne, le Ruthénois Loïc Ferrieu reste "très attaché" à l’Aveyron. Reproduction L'Aveyronnais
Publié le
Propos recueillis par Rui Dos Santos

Né en 1990, diplômé de Sciences Po Toulouse, ce jeune trentenaire ruthénois est chef de cabinet du maire de Bruguières, dans la banlieue de la Ville rose, et également conseiller municipal à Ramonville, à quelques kilomètres de là, encarté chez Horizons. Il a aussi succédé, cet automne, à Laurence Destruel à la présidence de l’amicale des Aveyronnais de Toulouse et de Haute-Garonne.

Un lieu emblématique

Sans grande originalité, je dirais la cathédrale Notre-Dame de Rodez. Je suis d’ailleurs né à quelques encablures de là. Elle est unique par sa forme, immédiatement reconnaissable. Sa position fait d’elle un point de ralliement dans le paysage, une présence rassurante. Il existe même depuis quelques années un gâteau en son honneur : la Mandarelle.

Un souvenir fort

La soirée du 2e tour des élections municipales à Toulouse en 2014. C’était la première campagne électorale où je me suis beaucoup impliqué en tant que militant. J’étais assesseur, avec une amie, d’un bureau de vote au Capitole. Les résultats étaient très serrés toute la soirée. Nous avons éprouvé une grande joie et une petite fierté d’avoir modestement apporté notre pierre à la victoire de Jean-Luc Moudenc.

Et aussi la soirée des municipales en 2020 à Ramonville où j’étais candidat sur une liste. Un résultat très serré, mais une sensation bien différente puisque ce fut une défaite. Nous ferons mieux la prochaine fois !

Un rituel, une habitude, quand vous êtes en Aveyron

Quand je reste plusieurs jours en Aveyron, j’apprécie de retourner sur le marché du vendredi matin à Millau, et, plus généralement, dans le centre-ville. D’abord par la place Foch, puis en direction des halles, pour aboutir vers le Mandarous ou la Capelle. Cela me rappelle quand j’étais plus jeune et que nous y allions pendant les vacances. Revoir les mêmes lieux, revenir sur ses pas et le plaisir de retrouver les excellents produits des commerçants locaux.

La carte postale idéale

Le Viaduc de Millau. C’est une prouesse d’ingénierie qui s’insère harmonieusement dans le paysage naturel, comme s’il avait toujours été là. C’est particulièrement frappant quand on le voit en arrière-plan, avec la ville de Millau et son beffroi (un des plus anciens de France !) devant ou même depuis le village troglodytique de Peyre. J’ai eu la chance de le voir se construire pas à pas. Je suis toujours autant impressionné chaque fois que je le vois. Plus qu’une simple carte postale, c’est d’ailleurs mon fond d’écran au bureau, avec d’autres photos de lieux emblématiques de notre beau département.

Une devise

"Eih bennek, eih blavek". Les lecteurs assidus de Tintin auront reconnu la devise syldave : "Qui s’y frotte, s’y pique" !

Un plat pour lequel vous craquez

L’aligot, évidemment, avec, soit de la saucisse, soit du bœuf, voire des trenèls. C’est un plat que nous dégustons régulièrement en famille. Et il est aujourd’hui facile d’en manger de qualité hors de l’Aveyron, mais il faut toujours se méfier des contrefaçons. Je me souviens encore qu’une fois, à Toulouse (par charité je tairais le lieu), on me soutenait qu’on me servait de l’aligot, alors que c’était une purée qui n’avait même pas vu de tome…

Je peux également parler de la flaune, ce dessert typique du Sud-Aveyron à base de brousse de brebis. J’ai eu l’occasion, il y a quelques semaines, de le faire découvrir à plusieurs collègues, à leur grande satisfaction, même si hors de notre territoire, on doit se contenter de brousse de vache.

Une fête de village

Je n’y ai jamais beaucoup participé en Aveyron. Je dirais donc, par défaut celle de Saint-Georges-de-Luzençon, à la fin avril. Si j’y suis à cette période, il m’arrive de passer à certaines animations et concerts, notamment des JAMS au bord du Cernon.

Un coup de cœur

Les chocolats confectionnés par les moniales de l’abbaye cistercienne de Bonneval. J’en mange régulièrement depuis mon plus jeune âge, avec une préférence pour le chocolat noir Surfin, en bâtons. Leur goût si inimitable me fait toujours l’effet d’une madeleine de Proust. Elles ont étendu leur gamme avec de nouveaux chocolats aromatisés avec différents thés, dont celui de l’Aubrac. Pour les amateurs, elles fabriquent également de la pâte à tartiner aux noisettes. C’est un chocolat qui possède un indéniable supplément d’âme.

Une conviction

On ne peut rien construire de stable et pérenne sans prendre appui sur le passé et ses valeurs. Par chauvinisme, je dirais que cela s’applique très bien aux Aveyronnais (mais pas seulement). Nous sommes très attachés à nos racines, sans que cela soit un frein à embrasser la modernité et l’innovation. Tout en restant solidaires où que nous soyons à travers notamment l’amicalisme. Une authenticité qui nous est reconnue, loin des caricatures colportées par quelques esprits chagrins qui s’amusent à grossir notre trait de caractère sur notre souci de faire des économies.

Un rêve

Salvador Dalí considérait que le centre du monde était la gare de Perpignan. Pourquoi ne serait-ce pas le Foirail à Rodez ?

Cet article est réservé aux abonnés
Accédez immédiatement à cet article
2 semaines offertes
Voir les commentaires
L'immobilier à Rodez

450000 €

En exclusivité chez IMMO DE FRANCE, venez vite découvrir cet opportunité d'[...]

Toutes les annonces immobilières de Rodez
Réagir
Vous avez droit à 3 commentaires par jour. Pour contribuer en illimité, abonnez vous. S'abonner

Souhaitez-vous recevoir une notification lors de la réponse d’un(e) internaute à votre commentaire ?

Les commentaires (1)
jhondu12 Il y a 8 jours Le 21/04/2024 à 09:07

Oui, la Cathédrale de Rodez est très belle et s'aperçois de loin sur le piton....malheureusement, dès la nuit tombée elle s'évanouit.. Depuis plusieurs années elle n'est plus éclairée malgré les nombreux systèmes d'illumination qui l'entourent.. Si vous arrivez à RODEZ de nuit et si vous apercevez de très gros éclairage n'imaginez pas que c'est la Cathédrale...non...c'est simplement le stade de foot qui, lorsqu'il y a un match ou l'entrainement...à partir de 17h l'hiver - jusqu'à 24h et plus -, des dizaines des projecteurs dévorent des KW... et l'emblème de Rodez - édifice classé - reste dans le noir....