Guerre Israël - Hamas : 200 jours de guerre et d'horreurs, Gaza encore un peu plus sous les bombes, des charniers dans les hôpitaux

  • 200 jours de guerre, un territoire en ruines, et ça continue.
    200 jours de guerre, un territoire en ruines, et ça continue. MAXPPP - MOHAMMED SABER
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L'armée israélienne a soumis le nord du territoire palestinien à d'intenses bombardements, dans la nuit du lundi 22 au mardi 23 mars, alors que l'ONU réclame une enquête sur la découverte de fosses communes dans les deux principaux de Gaza.

Le nord de la bande de Gaza a été soumis dans la nuit du lundi 22 au mardi 23 avril à des bombardements israéliens parmi les plus intenses de ces dernières semaines, au 200e jour de la guerre, alors que c'est jour férié pour la Pâques juive en ISraël.

En début d'année, l'armée israélienne a annoncé retirer ses troupes du nord de la bande de Gaza, assurant que le Hamas ne contrôlait plus cette partie de l'enclave palestinienne. Mais en ce 200e jour de combats, les Brigades al Qassam, branche armée du Hamas, ont appelé à une escalade sur tous les fronts. La fin du conflit, ne serait-ce même qu'une trêve, semble très loin.

D'autant que la branche armée du Djihad islamique palestinien a revendiqué des tirs de roquettes sur les villes israéliennes de Sderot et Nir Am, sans faire de victimes... si ce n'est dans les rangs des combattants palestiniens, à en croire Tsahal.

Les bombardements nocturnes ont visé l'est de Beit Hanoun et la ville de Jabalia. Ils se poursuivaient ce mardi matin sur des secteurs tels que Zeitoun, l'un des plus vieux quartiers de la ville de Gaza, des habitants faisant état d'au moins dix frappes en quelques secondes sur la rue principale.

Des fosses communes dans les hôpitaux

A l'hôpital Nasser, principal établissement de santé du sud de l'enclave, 35 corps ont été mis au jour dans l'une des trois fosses communes au moins découvertes sur le site, portant le bilan à 310 corps en une semaine. Selon Reuters, de nombreux Palestiniens à la recherche de membres de leurs familles disparus se sont massés devant l'hôpital.

L'armée israélienne a rejeté mardi des accusations palestiniennes selon lesquelles elle aurait procédé à des enterrements de masse voire à des exécutions dans l'hôpital, expliquant avoir exhumé des corps en essayant de retrouver des otages détenus par le Hamas.

L'ONU a réclamé ce mardi une enquête internationale sur ces fosses communes, et d'autres découvertes dans l'autre principal hôpital, l’hôpital Al-Shifa à Gaza, réduit début avril à une "coquille vide" jonchée de dépouilles humaines, selon l’Organisation mondiale de la santé (OMS).  Volker Türk, s’est dit "horrifié" par la destruction de ces deux hôpitaux. "Tuer intentionnellement des civils, des détenus et d’autres personnes considérées “hors de combat” est un crime de guerre", a-t-il ajouté. Selon lui, des personnes âgées, des femmes, des blessés et des personnes "les mains liées et sans vêtements" figurent parmi les morts.

De son côté, Israël accuse des membres de l'UNRWA, l'agence de l'ONU pour les réfugiés palestiniens, d'être liés à des "organisations terroristes". Un rapport indépendant dirigé par Catherine C "olonna, ancienne ministre française des Affaires étrangères, reconnaît "des problèmes persistants de neutralité", mais juge l'agence onusienne "cruciale pour apporter une aide humanitaire vitale et des services sociaux essentiels" aux Palestiniens.

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Les commentaires (1)
RienCompris Il y a 9 jours Le 24/04/2024 à 09:37

Par ses frappes aveugles, Israel a désormais perdu cette guerre. Matériellement de Hamas est détruit mais son idéologie sort renforcée.