VIDEO. Guerre Israël - Hamas : dans la bande de Gaza, les "profanateurs de sépultures"

  • La moitié des cimetières partiellement ou complètement détruits par Tsahal.
    La moitié des cimetières partiellement ou complètement détruits par Tsahal. Capture d'écran - Le Monde - You Tube
Publié le

L'armée isrélienne a détruit et profané les tombes de la moitié des cimetières de la bande de Gaza, selon Le Monde, des médias palestiniens et une ONG basée en Suisse.

Que cherche l'armée israélienne dans les tombes des cimetières de la bande de Gaza ? Selon une enquête du Monde, depuis le début de l'offensive israélienne menée après l'attaque du Hamas du 7 octobre dans la bande de Gaza, 22 des 43 cimetières de ce territoire palestinien ont été totalement ou partiellement détruits, et la plupart des leurs tombes détruites ou profanées, des cadavres emportés et des restes humains laissés à l'air libre.

Loin de s'en défendre, Tsahal justifie ces "profanations de sépultures" notamment "pour déterminer  s'ils sont des otages" ou des terroristes, selon CNN. L'armée israélienne a dit avoir récupéré ainsi des corps d'otages et "les avoir emmenés dans un autre endroit pour analyses". Le Monde lui a demandé les résultats de ces analyses, en vain. Elle a néanmoins justifié ces destructions de cimetières, mais involontairement, "lorsqu'une campagne au sol est en cours" pour cibler des "militants ou (des) infrastructures terroristes spécifiques".

Tsahal a ainsi publié des photos de tunnels ou d'armes découverts dans deux de ces cimetières, mais en précisant qu'aucuns dégats n'ont été causés aux cimetières. Grâce à ces photos, Le Monde a découvert que le cimetière où des tunnels ont été mis à jour servait de camp militaires avec des blindés. Quant au cimetière où des armes ont été trouvées, il a été totalement rasé depuis.

Contraire au droit international et à la Convention de Genève

Alors que le Courrier international a relayé des témoignages de Gazaouis choqués par la destruction des sépultures de leurs proches, recueillis par le média palestinien indépendant Electronic intifada, pour l'ONG basée en Suisse Euro-Med Human Rights Monitor, qui défend les droits de l'Homme en Europe, au Moyen-Orient et en Afrique du Nord, ces profanations de sépultures "systématiques" sont contraires au droit international aussi bien qu'à la Convention de Genève. L'ONG rappelle la règle 115 du droit international, applicable dans le cas d'un conflit armé, selon laquelle "les morts doivent être disposés de manière respectueuse et leurs tombes doivent être respectées et correctement entretenues". 

A l'heure actuelle, rappelle Euro-Med Human Rights Monitor, plus de 120 fosses communes ont été creusées pour enterrer les victimes de l'offensive israélienne à Gaza. 

Sans oublier les hôpitaux

Ce dimanche 18 février, alors que le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahou s'est dit "déterminé" à prendre la ville de Rafah, la plupart des hôpitaux de Gaza ne fonctionnent plus en raison des combats et du manque de carburant, laissant 2,3 millions d'habitants sans soins de santé appropriés. Israël a lancé des raids sur des établissements médicaux, affirmant que des armes et des otages s'y trouvent, ce que le Hamas nie. La communauté internationale demande que les hôpitaux soient protégés en vertu du droit international.

L'hôpital Nasser de Khan Younès, deuxième plus grand établissement hospitalier de la bande de Gaza, est "complètement hors service" en raison du manque de carburant et des combats, ont déclaré dimanche des autorités médicales et locales.

Voir les commentaires
Sur le même sujet
Réagir
Vous avez droit à 3 commentaires par jour. Pour contribuer en illimité, abonnez vous. S'abonner

Souhaitez-vous recevoir une notification lors de la réponse d’un(e) internaute à votre commentaire ?

Les commentaires (2)
Mézac Il y a 2 mois Le 19/02/2024 à 18:40

Quand on encercle une population quasiment désarmée, qu'on l'affame, qu'on la prive des soins les plus élémentaires et qu'on la pilonne sous les bombes.
Ça s'appelle comment ?
Israël, que tes enfants se souviennent du ghetto de Varsovie, ou plus récemment de Sabra et Chatila.
Comment 50% de la population israélienne qui est contre cette guerre peut supporte ce massacre ?

RienCompris Il y a 2 mois Le 19/02/2024 à 09:11

Avec ce qui se passe on ne peut plus soutenir Israel.