De la Ballina Industrie, un leader mondial à Villefranche-de-Rouergue

En 2007, De la Ballina Industrie connaît certaines difficultés qui ont entraîné la mise en place d'un plan de sauvegarde. Après l'amorce du redressement l'année suivante, l'entreprise se tourne vers l'avenir en étoffant, tout d'abord, l'équipe commerciale ; en créant, ensuite, une filiale au Canada  puis en Allemagne en 2010 ; et, enfin, en renforçant le service technique et celui de la recherche et du développement, grâce à l'intégration de nouvelles compétences telles que la vision ou la robotique.

Du redressement au leadership mondial

"Ceci permet de proposer une offre complète, innovante et, surtout, de s'adapter à toutes les productions et principalement celles de l'export ", se réjouit Christophe Brest, le directeur commercial. Il compose le comité directeur de cette structure, installée à Maleville, à dix kilomètres de Villefranche-de-Rouergue, avec trois autres dirigeants majeurs : Benjamin De Chilly, directeur général, et Jean-Louis De la Ballina, responsable de la production, de l'ordonnancement et de la qualité, Thierry De Lazarini, directeur technique. Moins de cinq ans après ce plan de sauvegarde, De le Ballina Industrie occupe la place de leader mondial sur le marché de la production de lignes à haute cadence pour la boulangerie et la viennoiserie industrielles, avec une part de marché qui oscille environ entre 60 et 70 % des installations. Ce sont ainsi, chaque année, une trentaine de lignes qui sortent des ateliers de la zone artisanale de Marcouly. Avec des capacités permettant d'emballer 3 000 à 10 000 baguettes surgelées à l'heure, 24 h/24, ou bien encore 100 000 croissants crus surgelés à l'heure !

Un chiffre d'affaires en hausse

"La démarche commerciale entreprise il y a trois ans (lire ci-contre) et le renforcement de l'équipe dédiée à ce secteur portent aujourd'hui leurs fruits avec des signatures d'affaires dans de nouveaux pays, comme l'Argentine, la Malaisie, le Chili, la Russie...", détaille Christophe Brest. C'est ainsi que, malgré les 150 clients en France (et un seul en Aveyron, les Fromentiers à Saint-Rémy ), " l'export représente, suivant les années, 60 à 80 % du chiffre d'affaires ". Lequel avoisinera 18 M€ en 2012, contre 16 M€ en 2011 et 14 M€ un an plus tôt pour un effectif de 70 personnes contre 42 en 2008, lors de la procédure de sauvegarde. " L'évolution est certes constante mais nous n'avons pas les moyens de nous tromper, insiste le directeur commercial. La qualité est, à mon sens, notre atout n° 1 et la stratégie de base est de prendre une position de leader dans ce marché de niche. " Et l'intéressé de conclure : " Le carnet de commandes est très bon, avec une vision à près de neuf mois. Le souci est que nous sommes sur un bien d'équipement où il y a beaucoup de fluctuations liées à l'économie mondiale. C'est ainsi qu'à l'automne je n'aurais peut-être pas tenu un discours aussi positif. Il faut donc savoir gérer les variations ". De la Ballina Industrie semble maîtriser cet aspect, car qui pourrait imaginer que l'entreprise était frappée d'un plan de sauvegarde voilà cinq ans ?