Marché des pays de l’Aveyron à Paris : "Aux Jardins de Jammes à Maleville, Fabien Jouan chemine au milieu des plantes"

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  • Fabien Jouan est prêt pour le marché des pays de l’Aveyron. À son retour, il reprendra son projet de jardin en spirale.
    Fabien Jouan est prêt pour le marché des pays de l’Aveyron. À son retour, il reprendra son projet de jardin en spirale. Centre Presse Aveyron - Paulo Dos Santos
Publié le , mis à jour

Passionné, entre autres, par les plantes médicinales et aromatiques, le Villefranchois Fabien Jouan a développé la structure créée en 1986 par ses parents au Mas de Jammes, à Maleville. Infusions, thés et hydrolats, préparés par le producteur-cueilleur, rejoindront Paris pour la première fois.

Plus jeune, il n’avait pas vu son avenir au bout du bout d’une route au milieu de la campagne de Maleville, dans un hameau jadis ferme templière posée sur le chemin de Saint-Jacques-de-Compostelle pour l’accueil des pèlerins, devenue plus tard un monastère, le lieu s’y prêtant à merveille. Il était plus enclin à poser ses valises à l’autre bout du monde, en République dominicaine, par exemple, ou encore au Guatemala, en Amérique centrale…

Fabien Jouan a grandi à Villefranche-de-Rouergue, entre une mère médecin – Nicole Jouan a longtemps officié au cœur de la bastide avant de déménager dans le Lot – et un père, Didier Vallet, producteur-cueilleur de plantes médicinales (présent au marché villefranchois durant de longues années), avant de rejoindre une école d’architecture à Toulouse.

"Imaginer en partant de zéro, créer, dessiner, cela me plaisait vraiment. Néanmoins, au bout d’un an, il me manquait quelque chose. Je tenais en fait à approfondir les métiers d’artisanat et je me suis donc tourné vers la charpente et la taille de pierre." Il a finalement eu raison car, aujourd’hui, tout ce savoir lui permet de réhabiliter le hameau du Mas de Jammes.

Acheté en ruines par ses parents en 1980, il en est devenu copropriétaire à seulement 26 ans. "Mes parents voulaient vendre. Tout le travail de mon père au sujet des plantes médicinales allait sûrement disparaître. Alors, je suis revenu et je me suis lancé dans le développement du hameau. Cela m’a d’ailleurs permis de lier plusieurs passions : le côté paysagiste, les plantes et l’accueil."

Des jardins aménagés pour les visites

Depuis quinze ans, Fabien Jouan rénove, crée et partage son quotidien grâce à deux gîtes utilisés, très souvent, pour des stages médicinal ou musical, lui, le violoncelliste confirmé. Mais, sa vraie priorité reste la production de plantes médicinales et aromatiques : semer, récolter, distiller, sécher…

"Je m’appuie sur mon père qui est une référence nationale depuis près de 40 ans. Et, sur ma propre expérience puisque j’ai commencé à étudier à 23 ans avec un botaniste de renom du Guatemala." Les Jardins de Jammes (créés en 1986), aménagés également pour les visites, ont véritablement poussé sous cette forme en 2020, une date peu propice au développement de l’activité.

"Du coup, j’en ai profité pour agrandir certains bâtiments et en restaurer d’autres. Avec mon père, nous avons travaillé sur la gamme étendue que nous souhaitions proposer, et il n’en existe pas beaucoup comme ça en France. Et, ces dernières semaines, nous avons eu un regain de travail pour le marché des pays de l’Aveyron que je vais découvrir. Un ami m’a parlé de ce rendez-vous et je pense que c’est une belle opportunité de se faire connaître sur un territoire qui ne compte pas beaucoup de producteurs de plantes, au contraire du nôtre."

Plantes sauvages (sureau, fraisier, frêne, reine-des-prés…) et cultivées (laurier, romarin, menthe, calendula…) en agriculture bio au sein d’un jardin en spirale, les visiteurs parisiens pourront ainsi découvrir infusions, thés, hydrolats…

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