Villefranche : l'Habitat des jeunes refuse de sombrer

  • Les salariés ont manifesté mardi 7 mai pour tenter de sauver la structure.
    Les salariés ont manifesté mardi 7 mai pour tenter de sauver la structure. Centre Presse
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Ph. H.

Mardi matin, les résidents et les salariés de l’Habitat des jeunes du Villefranchois, placé en redressement judiciaire, ont été reçus en mairie pour tenter de sauver la structure.
 

Dans leur dernière marche avant la décision du Tribunal de grande instance de Rodez, vendredi, les salariés de l’Habitat des jeunes travailleurs et ses résidents ont tenu à exprimer leurs inquiétudes face à une décision "dramatique". Mardi matin, des représentants de la structure se sont rendus en mairie où ils ont été reçus par Serge Roques.
L’édile a rappelé son soutien mais ne peut rien promettre car l’association est placée en redressement judiciaire. L’Habitat des jeunes du Villefranchois ne peut prétendre à recevoir des subventions comme ce fut le cas en 2012, lorsque 63 000 € avaient été injectés dans le foyer par le conseil général, la Région et la municipalité (21 000 € de subventions exceptionnelles).
 

10 emplois menacés 

Pour redresser la barre, Michel Lombard, le récent directeur de la structure, avait entre autre mis en place depuis quelques mois un service d’accueil de personnes âgées à l’instar d’autres foyers comme Capdenac, Montauban ou encore Onet-le-Château. Lorsque le Tribunal de grande instance de Rodez rendra sa décision vendredi, ce seront "10 employés qui vont se retrouver au chômage et une trentaine de résidents qui seront à la rue", déplore Valérie Marion, assistante de gestion de l’Habitat des jeunes du Villefranchois. Sans oublier la fin des services comme la livraison de repas à domicile le Toupinou (qui sert 59 personnes par jours) et le restaurant du site qui peut accueillir jusqu'à 80 personnes. 

30 000 euros de déficit

Sans doute le déficit d’image dont souffrait l’association voulue par la municipalité de Jean Rigal et de Claude Penel, créée en décembre 1971 et qui fêtait l’an dernier ses 40 ans, aura eu raison de la structure. "Alors que le ménage a été fait et qu’aucun incident n’a été enregistré depuis bien longtemps", assurait Michel Lombard. Pour retrouver des finances saines, le nombre de salariés est tombé de dix-huit à dix avant la mise en liquidation judiciaire. De plus, le taux de remplissage de l’établissement était passé de 30 % à 68 % en quelques semaines. Mais ces facteurs n’ont pas été suffisants pour combler les 30 000 € de déficit. Alors, aujourd'hui, l’Habitat des jeunes du Villefranchois a-t-il encore un avenir ?

"Indifférence des Villefranchois"

La municipalité a laissé entendre qu’elle reprendrait certains services en main et que l’accueil d’urgence serait toujours assuré. Pour l’heure la Ville est suspendue au jugement du TGI. En attendant, les salariés de la structure sont amers : "Tout cela se passe dans l’indifférence des Villefranchois". "Se retrouver au chômage dans la conjoncture actuelle, est la pire des choses qui pouvait nous arriver."

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