Un possible fournisseur d'armes de Merah reste en garde à vue

  • Le logo de la police sur un véhicule
    Le logo de la police sur un véhicule AFP/Archives - Philippe Huguen
  • Des véhicules de secours et de police près du domicile de Mohamed Merah à Toulouse, le 22 mars 2012
    Des véhicules de secours et de police près du domicile de Mohamed Merah à Toulouse, le 22 mars 2012 AFP/Archives - Pascal Pavani
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AFP

Un homme, soupçonné d'avoir pu fournir des armes à Mohamed Merah, restait en garde à vue vendredi, les cinq autres interpellés dans l'enquête sur d'éventuelles complicités dont aurait bénéficié le tueur au scooter ayant été relâchés.

Les enquêteurs soupçonnent cet homme, un petit délinquant de Toulouse de 30 ans, d'avoir pu être celui qui a fourni ses armes ou une partie de ses armes à Mohamed Merah pour assassiner sept personnes en mars 2012, trois militaires, puis trois enfants et un père juifs.

Mais en l'état des investigations, "rien ne vient démontrer que cet homme savait l'usage qui allait être fait de ces armes", a précisé une source proche de l'enquête.

En matière de terrorisme, la garde à vue peut durer quatre jours.

L'homme avait été arrêté mardi après-midi à Toulouse. Les enquêteurs cherchent encore à vérifier s'il a pu apporter "une aide logistique" au "tueur au scooter", qui a tué au nom du jihad trois parachutistes, trois enfants et un enseignant juifs entre le 11 et le 19 mars 2012 à Toulouse et Montauban.

Au total, six personnes âgées de 24 à 30 ans avaient été interpellées mardi par les policiers de la sous-direction antiterroriste (Sdat) et du service régional de police judiciaire (SRPJ) de Toulouse: quatre à Toulouse, deux en région parisienne dont une avait été extraite du centre pénitentiaire de Réau (Seine-et-Marne).

Depuis plusieurs semaines, les enquêteurs ont passé "au peigne fin l'environnement relationnel des Merah", le tueur et son frère Abdelkader, pour déterminer si ces hommes "ont ou non apporté un soutien financier".

Pour les enquêteurs, les interpellés présentent surtout de "profils de petits délinquants", il restent très prudents sur un lien avec la mouvance islamiste radicale.

Vol du scooter

Dans le cadre de l'enquête sur les complicités dont a pu bénéficier Mohamed Merah, tué par la police en mars 2012 lors d'un assaut du Raid à son domicile, à Toulouse, deux hommes ont pour l'instant été mis en examen: Abdelkader Merah, et, plus récemment, Mohamed Mounir Meskine, 25 ans, qui est soupçonné d'avoir participé au vol du scooter utilisé par le tueur pour commettre ses crimes.

Abdelkader Merah, dont la détention provisoire à Fresnes été prolongée de 6 mois en mars, nie toute implication dans les crimes de son frère, reconnaissant seulement avoir été présent au moment du vol du scooter fait selon lui par son frère à son insu. Il a toujours soutenu s'être brouillé de longue date avec Mohamed et avoir seulement renoué avec lui une semaine avant sa mort. Et selon lui, Mohamed s'était converti seul à l'islam en prison.

Soupçonné d'être le "troisième homme" ayant participé au vol du scooter, Meskine a été mis en examen à la mi-mai pour vol en réunion en lien avec une entreprise terroriste et participation à une association de malfaiteurs terroriste. Il nie les faits.

Copain de quartier des Merah, il a été condamné à trois reprises pour vol, recel de vol et trafic de stupéfiants. Il avait en particulier été incarcéré de fin 2008 à mi-2009 pendant 8 mois pour une affaire de stupéfiants.

Placé en détention provisoire, il sera entendu le 17 juin sur le fond du dossier par le juge antiterroriste Christophe Tessier.

Les enquêteurs restent toutefois prudents sur la connaissance qu'a pu avoir cet homme des projets criminels de Merah.

Depuis plusieurs mois, plusieurs personnes de l'entourage de Mohamed et Abdelkader Merah avaient été interpellées, principalement dans la région toulousaine, avant d'être relâchées.

Mohamed Merah, petit délinquant des cités toulousaines et zélateur d'un islam radical, a commis ses crimes à Toulouse et Montauban au nom du jihad.

Dès son entame de l'enquête, le procureur de la République de Paris François Molins avait indiqué que la recherche de la provenance des armes serait un des axes de l'enquête.

Source : AFP

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