UMP: première "fête de la Violette" du camp sarkozyste

  • Le président de l'UMP, Jean-François Copé, à la "Fête de la Violette", à La Ferté-Imbault le 6 juillet 2013
    Le président de l'UMP, Jean-François Copé, à la "Fête de la Violette", à La Ferté-Imbault le 6 juillet 2013 AFP - Alain Jocard
  • Le président de l'UMP Jean-François Copé (c) salue ses partisans, le 6 juillet 2013 à La Ferté-Imbault, pour le lancement de la fête de la Violette
    Le président de l'UMP Jean-François Copé (c) salue ses partisans, le 6 juillet 2013 à La Ferté-Imbault, pour le lancement de la fête de la Violette AFP - Alain Jocard
  • "Fête de la Violette" des sarkozystes de l'UMP en Sologne
    "Fête de la Violette" des sarkozystes de l'UMP en Sologne AFP - Florence Goisnard
Publié le
AFP

Absent de la première "Fête de la Violette" du courant très sarkozyste de la Droite forte, Nicolas Sarkozy était dans tous les esprits samedi à La Ferté-Imbault (Loir-et-Cher), et a été d'autant plus célébré qu'il vient de subir un coup dur avec le rejet de ses comptes de campagne.

Tout au long de la journée, le nom de l'ancien chef de l'Etat a été ovationné avec ferveur lors de cette fête champêtre dans le parc d'un château du XIXe siècle.

Près de 2.000 personnes, femmes et hommes de toutes générations, parfois avec enfants, sont venus déjeuner "à la bonne franquette", dixit les organisateurs. Ballons et fleurs en papier aux couleurs du drapeau français, décoraient la grande tente sous laquelle avaient été installées des dizaines de tables.

Assis en rangs serrés, les convives ont écouté les orateurs défiler au micro, notamment Jean-François Copé, qui est revenu sur l'appel aux dons lancé jeudi soir après la décision du Conseil constitutionnel mettant à mal les finances du parti. Avec l'invalidation des comptes de campagne de son candidat à l'Elysée, l'UMP se retrouve privée d'un remboursement de l'Etat de près de onze millions d'euros.

"En 36 heures, nous sommes déjà à 1.150.000 euros collectés par l'engagement citoyen des Françaises et des Français", a déclaré le président de l'UMP, en se présentant comme le plus apte au "commandement" dans cette "épreuve", une semaine après la validation par les militants du report à 2015 d'un nouveau vote pour la présidence du parti.

De la rivalité avec François Fillon, il ne veut plus entendre parler. "Il n'y a plus de place pour les petites phrases, les divisions, la politique politicienne", a promis le patron de l'UMP, en l'absence de l'ancien Premier ministre, en déplacement jusqu'à dimanche au Liban.

Deux jours après l'avoir qualifiée de "grave", Jean-François Copé a déclaré que "la décision du Conseil constitutionnel d(evait) être respectée, quoi qu'on en pense", alors que François Hollande, en voyage officiel à Tunis, avait appelé vendredi à ce respect.

Lapsus

M. Copé a fait applaudir et scander le nom de Nicolas Sarkozy, "celui qui est dans notre coeur, sans cesse auprès de nous" et "subit depuis un an les attaques et les critiques les plus viles".

L'ancien chef de l'Etat, qui présida l'UMP de 2004 à 2007, participera lundi, pour la première fois depuis 2007, à un bureau politique (instance dirigeante) extraordinaire de l'UMP, réuni pour examiner les conséquences de la décision des juges constitutionnels. Il "adressera un message de solidarité à l'égard de sa famille politique", a affirmé Brice Hortefeux à son arrivée. Quand s'adressera-t-il aux Français? "Je n'en sais rien. S'il le décide, Nicolas Sarkozy est maître de son calendrier", a prudemment répondu l'ancien ministre, qui préside l'association des "Amis de Nicolas Sarkozy".

Bruno Le Maire, qui "ne partage pas toutes les idées de la Droite forte", avait tenu à être présent par souci d'unité, et a posé pour la photo de famille après le discours de M. Copé, rejoignant au pupitre les deux jeunes fondateurs de la Droite forte, Guillaume Peltier (36 ans) et Geoffroy Didier (37 ans)

L'ancien ministre de l'Agriculture, candidat déclaré à la primaire de 2016, a invité son camp à ne "pas se leurrer" sur ses derniers succès aux élections législatives partielles. "A chaque élection depuis un an, le Front national a gagné des milliers de voix", a-t-il mis en garde.

Sous un soleil radieux, il a également été beaucoup question du "bilan catastrophique" de l'an I de quinquennat Hollande et de cette gauche "qui piétine nos valeurs". Autre cible des intervenants, Marine Le Pen. Camille Bedin, secrétaire générale adjointe de l'UMP, s'est attiré un joli succès lorsqu'elle a lancé que la présidente du FN, c'est "un Mélenchon enrobé dans un ruban bleu, blanc, rouge".

En prenant congé des militants, M. Copé a commis un lapsus, devant des journalistes. "Je n'oublierai jamais cette fête de la Rose", a-t-il dit.

Source : AFP

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