Mélenchon (PG): Marine Le Pen "a contaminé Manuel Valls"

  • Jean-Luc Mélenchon, co-président du Parti de gauche (PG), s'exprime lors d'une marche contre l'austérité, le 2 juin 2013 à Perpignan
    Jean-Luc Mélenchon, co-président du Parti de gauche (PG), s'exprime lors d'une marche contre l'austérité, le 2 juin 2013 à Perpignan AFP/Archives - Raymond Roig
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AFP

Jean-Luc Mélenchon, co-président du Parti de gauche (PG), affirme que Marine Le Pen "a contaminé" le ministre de l'Intérieur Manuel Valls, et que ce dernier "chasse sur les terres" de la présidente du Front national, dans une interview au JDD à paraître dimanche.

"Mme Le Pen est à deux doigts de gagner son pari. Non seulement, elle a séduit la plus grande partie de la droite mais elle a aussi contaminé Manuel Valls", affime l'ancien candidat à la présidentielle.

"Or c’est lui qui donne le ton au gouvernement. Voyez comment il a pollué une partie de l’été avec la question du voile. Les musulmans dans notre pays font l’objet d’une stigmatisation insupportable. Lui a décidé de manière cynique d’utiliser cette situation malsaine pour installer son personnage : un dur et violent qui chasse sur les terres de Mme Le Pen", ajoute-t-il.

M. Mélenchon s'en prend également au chef de l'Etat, affirmant que "le premier pourvoyeur du Front national, c’est François Hollande par la démoralisation et la démobilisation qu’il répand".

François Delapierre, secrétaire national du Parti de Gauche, avait vu jeudi en Manuel Valls "l’extrême droite du mouvement socialiste".

Selon M. Mélenchon, François Hollande "a divisé tout le monde: la gauche, les syndicats, et son propre gouvernement".

L'ancien socialiste fustige également "la communication à la papa" de l'exécutif, en particulier le pique-nique de Jean-Marc Ayrault à Matignon avec des enfants qui n'ont pas pu partir en vacances, une "réception des pauvres au palais" qu'il qualifie de "glauque".

M. Mélenchon estime par aielleurs que le président de l'Assemblée Claude Bartolone et le ministre du Redressement productif Arnaud Montebourg, qui se retrouvent dimanche à la Fête de la Rose de Frangy-en-Bresse (Saône-et-Loire), et dont le franc-parler égratigne souvent l'exécutif, "doivent passer à l'acte", s'ils "croient ce qu'ils disent".

"Ils ne peuvent à la fois critiquer la ligne du gouvernement et continuer comme si de rien n'était dans les ministères et à l'Assemblée", dit-il.

Source : AFP

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