Aveyron : faut-il céder à la 4G ?

Avec le lancement officiel de la 4G en France, Bouygues Telecom a frappé un grand coup en annonçant une couverture de 63% de la population dont une - très - petite partie dans le département. Si Bouygues couvre exclusivement le secteur du Grand-Rodez et si Orange annonce son arrivée d'ici à la fin de l'année, toujours sur le Grand-Rodez, le reste du département n'est toujours pas concerné.

Dans ces conditions, doit-on s’attendre à une révolution en Aveyron où la couverture, ne serait-ce que pour la téléphonie mobile, reste encore très incomplète ?

"Faut pas rêver ! "

Pour la plupart des observateurs dont certains se pourlèchent les babines depuis plusieurs mois à l'idée de surfer depuis son mobile 3 à 5  fois plus vite qu'aujourd'hui, "il ne faut pas rêver".

• En avance sur ses concurrents, Bouygues Télécom ne décline son offre 4G que sur le Ruthénois. Rien pour le sud, l’ouest, l’est et le nord du département où la 3G - parfois moins - restera encore la norme pour de longs mois.       

• Même constat chez Orange qui affine son "offre aveyronnaise" pour la fin d’année sans afficher plus d’ambitions en ce qui concerne la couverture du département. Là encore, seul le Grand-Rodez suscite l’intérêt de l'opérateur, du moins jusqu'en 2014. 

• Idem enfin chez SFR -pas hostile à l'idée de partager ses réseaux avec Bouygues Telecoms- qui devrait suivre ses concurrents sans confirmer là non plus, un quelconque délai pour le département. 

Craquer ou pas ?   

Outre le déploiement, un autre point n'est pas à négliger : inutile d’espérer profiter des réseaux 4G avec un mobile de plus de deux ans. Doit-on pour autant casser sa tirelire dès aujourd’hui pour s’offrir le dernier cri de la téléphonie ? A en croire les opérateurs -qui on le sait voient dans la 4G une manne financière non négligeable- opter pour un terminal 4G est une évidence.

"Même si le déploiement, qui je précise n’en est encore qu’à ses débuts et donc encore très incomplet, la couverture 4G va progresser à vitesse grand V. Par ailleurs,les Aveyronnais, si bien soient-ils dans leur beau département, sont amenés à se promener et traverseront un jour lieux où la 4G est accessible. Comme pour la couverture des autres villes du département, ce n'est qu'une question de temps", assure un vendeur.

Priorité aux "nomades"

Pour résumer, l’Aveyronnais "nomade" prêt à s’affranchir des frontières aveyronnaises comme de la hausse des tarifs du forfait a tout intérêt à sauter le pas. Pour les autres, mieux vaut attendre -un peu-, à plus forte raison si, comme 24 % des Français, ils estiment que la vitesse de connexion en 3G est largement suffisante pour l’usage qu’ils font de leur mobile.