Le chauffage au bois, économique et écolo ?

  • Si le bois ne produit pas de CO2, sa combustion émet des particules fines.
    Si le bois ne produit pas de CO2, sa combustion émet des particules fines. AFP
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Environnement. Des particuliers aux entreprises, l’engouement pour le chauffage au bois, moins cher que le fioul ou l’électricité, semble général en France, mais son impact sur l’environnement et la santé n’est pas toujours négligeable

Des particuliers aux entreprises, l’engouement pour le chauffage au bois, moins cher que le fioul ou l’électricité, semble général en France, mais son impact sur l’environnement et la santé n’est pas toujours négligeable. Près de 7,4 millions de ménages se chauffent au bois en France - dont la moitié uniquement au bois - soit 25% de plus qu’en 1999. La France vise les 9 millions de ménages pour 2020. L’industrie du bois de son côté tente de conquérir un secteur où l’achat de matière première se fait encore à 80% au noir.

Du bois moins polluant

L’Office national des forêts (ONF) a ainsi investi 1,2 million d’euros entre 2009 et 2011 pour mettre en place un maillage de neuf sociétés de bois bûche afin de proposer un «bois de qualité», moins polluant. Car les défenseurs de la qualité de l’air sont sur leurs gardes. À commencer par Bruxelles, qui a déposé plainte en 2011 contre la France pour non-respect des valeurs limites dans l’air des particules fines, récemment classées cancérogènes par l’Organisation mondiale de la santé (OMS), et «imputables» notamment au diesel mais aussi au «chauffage domestique».

Caractère écolo controversé

"Du point de vue du réchauffement climatique, le bois est un meilleur carburant que le fioul ou le gaz puisqu’il ne produit pas de CO2. Mais la combustion du bois émet des particules fines, alors qu’une chaudière au gaz bien réglée n’en produit pas", assure Christophe Legrand, directeur d’Air Com Normandie, l’association chargée de surveiller la qualité de l’air dans cette région. La combustion du bois va être totalement interdite à partir de 2015 à Paris.

Et dans une zone sensible autour de la capitale, elle sera limitée aux chaudières «performantes». En France, 50% des utilisateurs ont un appareil de plus 10 ans ou un foyer ouvert (cheminée) soit 3,3 millions de foyers qu’il faudrait changer, selon l’Agence de maîtrise de l’énergie (Ademe). "Le caractère écologique du bois de chauffage est [CIT]«controversé", a lancé récemment le député Christian Eckert (PS) à l’Assemblée nationale, défendant la hausse en 2014 de la TVA sur le bois de chauffage de 7% à 10%.

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