Soudan du sud: l'ONU perd contact avec une base, trois Casques bleus manquants

  • Photo prise le 1er septembre 2011 d'un Casque bleu bangladais de la Mission de l'ONU au Soudan du Sud (Minuss) à Likuangole dans l'Etat de Jonglei
    Photo prise le 1er septembre 2011 d'un Casque bleu bangladais de la Mission de l'ONU au Soudan du Sud (Minuss) à Likuangole dans l'Etat de Jonglei Minuss/AFP/Archives - Tim McKulka
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AFP

L'ONU a perdu jeudi le contact avec sa base d'Akobo à Jonglei, située dans l'est du Soudan du Sud, qui avait été attaquée plus tôt dans la journée, a annoncé un porte-parole des Nations unies.

Trois Casques bleus indiens de la Mission de l'ONU au Soudan du Sud (Minuss), et peut-être aussi un civil travaillant pour la Mission, sont portés disparus après l'attaque de cette base par des assaillants de l'ethnie Lou Nuer, a ajouté Fahran Haq, porte-parole adjoint de l'ONU.

Quarante des 43 Casques bleus indiens, qui étaient stationnés à Akobo, ont été transférés dans un camp militaire de l'armée sud-soudanaise, a-t-il indiqué.

"Nous ne sommes plus en contact avec la base d'Akobo", a-t-il déclaré.

L'ONU avait annoncé auparavant que des jeunes membres de l'ethnie Lou Nuer s'étaient introduits de force sur cette base, où une trentaine de civils de l'ethnie Dinka s'étaient réfugiés.

"Il y a eu des combats" et l'ONU "craint des morts, mais ne peut pas confirmer qui, ni combien" pour le moment, avait indiqué Farhan Haq.

Il avait par ailleurs fait état "d'informations non confirmées" sur la mort de plusieurs étudiants, tués par les forces de sécurité à l'université de Juba, la capitale du Soudan du Sud.

Plusieurs centaines d'étudiants se trouvent toujours sur le campus de l'université, et ont demandé la protection de l'ONU.

De 2.500 à 5.000 civils ont aussi demandé la protection de la Minuss dans un autre quartier de Juba, avait indiqué Farhan Haq, soulignant que la situation sur place était "changeante et confuse".

Le Soudan du Sud est en proie à de graves tensions depuis le limogeage en juillet, par le président Salva Kiir, du vice-président Riek Machar, son principal rival politique, dont les partisans sont majoritairement d'ethnie Nuer.

Des combats, déclenchés selon les autorités par une tentative de coup d'Etat de Riek Machar, ont fait plus de 500 morts et 800 blessés entre dimanche soir et mardi à Juba, selon l'ONU, qui a depuis signalé également des combats meurtriers en province.

Riek Machar a appelé jeudi au renversement du président Salva Kiir et dit n'accepter de discuter que des conditions de son départ.

Source : AFP

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