Procès Féral : l'avocat général requiert 20 ans de réclusion criminelle

"Il a donné la mort après avoir mûrement prémédité son passage à l'acte... Je ne suis pas sûr que Marc Féral ait pris conscience de l'aspect irréparable de son geste. Les parties civiles sont condamnées, à perpétuité, à souffrir de l'absence de Jean-Paul Chardenoux" : l'avocat général Bernard Salvador a détaillé devant les jurés le comportement de celui "qui a fait montre de duplicité tout au long des débats" et dont  "les aveux tardifs sont peut-être calculés". Et a réclamé à la cour une peine de 20 ans de réclusion criminelle assortie d'une peine de sûreté des deux-tiers ainsi qu'une mesure de suivi socio-judiciaire. 

"Un crime gratuit et froid"

Auparavant, en matinée, les avocats des parties civiles ont, tour à tour, plaidé pour que la justice soit accordée aux enfants de la victime et à leur mère. "Jean-Paul Chardenoux était non violent, il était aussi l'ami et le père que tout le monde aimerait avoir.... C'est un crime gratuit et froid ", a ainsi lancé Me François-Xavier Berger. "Son suicide manqué ? Il nous prend pour des imbéciles, c'est matériellement impossible, des experts l'ont prouvé", a notamment insisté Me Jacques Martin.

Cet après-midi, place à la défense de Marc Féral qui devra, à son tour, convaincre les jurés. Lesquels se retireront pour délibérer, aux côtés du président Cayrol et de ses assesseurs. Le verdict est attendu ce soir.