Après Petra, une nouvelle tempête sur le Nord-Ouest

  • Le rivage balayé par de hautes vagues le 5 février 2014 à Ploemeur
    Le rivage balayé par de hautes vagues le 5 février 2014 à Ploemeur AFP - Frank Perry
  • La Laïta en crue le 3 janvier 2014 à Quimperlé
    La Laïta en crue le 3 janvier 2014 à Quimperlé AFP/Archives - Fred Tanneau
  • Une vague à Ploemeur, en Bretagne, dans la tempête, le 5 février 2014
    Une vague à Ploemeur, en Bretagne, dans la tempête, le 5 février 2014 AFP - Frank Perry
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AFP

Après la tempête Petra mardi, une nouvelle tempête hivernale s'apprête à déferler jeudi et vendredi sur un large quart nord-ouest du pays, où 29 départements sont en alerte orange, le Finistère étant même passé au rouge pour les crues.

Ce nouvel épisode tempétueux, avec des vents violents "pouvant occasionner des dégâts", de fortes précipitations sur des "sols déjà saturés" dans certains départements bretons et un phénomène de "vagues submersions" sur le littoral, doit débuter vers 13H00 ce jeudi et se poursuivre jusque vers 11H00 vendredi.

La Bretagne, les Pays de la Loire, la Normandie, l'Ile-de-France, ainsi que les départements de la Charente-Maritime, des Deux-Sèvres, de la Vienne, d'Eure-et-Loir, d'Indre-et-Loire, de Loir-et-Cher et du Loiret sont concernés.

Des rafales de vent à 90/110 km/h dans les terres et 120 km/h sur les côtes sont attendues par Météo-France, qui prévoit des cumuls de pluie importants, de l'ordre de 30 à 50 mm, et localement 60 à 70 mm sur le nord du Finistère. De fortes vagues et une élévation du niveau de la mer (élévation) risquent aussi de submerger des parties du littoral, fragilisé par les coups de vent qui se succèdent depuis le mois de décembre.

Les pluies devraient d'abord s'intensifier jeudi, en particulier sur l'ouest de la Bretagne avant de se décaler vers la Normandie et le Centre vendredi matin. Le vent, lui, se renforcera sur les côtes des Pays de la Loire et du sud de la Bretagne jeudi soir, avant de progresser vers le Nord-Est, la Normandie et l'Ile-de-France en deuxième partie de nuit, relève Météo-France.

Tempêtes en rafale

A la pointe de la Bretagne, le Finistère a une nouvelle fois été placé en alerte rouge pour les inondations, les prévisionnistes s'inquiétant de crues potentiellement importantes de la Laïta, à Quimperlé, et de la rivière de Morlaix, deux petits fleuves côtiers.

"Une réaction hydrologique rapide et importante est attendue" jeudi sur la rivière de Morlaix, prévient le service de prévision des crues, soulignant que les niveaux atteints "pourraient être similaires, voire supérieurs" à ceux de Noël dernier, quand la basse-ville avait été subitement envahie par les eaux. Idem pour Quimperlé où la Laïta, qui traverse la basse-ville, devrait réagir "de façon importante" aux fortes pluies prévues, entraînant "des débordements dommageables".

"Tout fonctionne normalement pour le moment", a indiqué jeudi midi la maire de Morlaix, Agnès Le Brun. Mais si la pluie tombe autant qu'annoncé, "ce serait vraiment très embêtant car l'eau monterait jusqu'à 2m10 et la rivière déborde à 1m80", a-t-elle expliqué, ajoutant que le pic était attendu à partir de 16h00.

Cette dépression suit de près la tempête Petra qui a déjà frappé la côte Atlantique mardi. Conséquence spectaculaire de cette tempête, un cargo espagnol s'est encastré dans une digue à Anglet (Pyrénées-Atlantiques), se coupant en trois et entraînant une fuite de gasoil. Jusqu'à 40.000 personnes ont aussi été privées d'électricité, principalement en Bretagne.

Depuis le 15 décembre, cinq épisodes significatifs d'intempéries ont été recensés en Bretagne par la direction interrégionale Ouest de Météo-France à Rennes, selon un rapport provisoire.

"On ne décèle pas d'évolution significative du nombre d'événements tempétueux depuis 1950, mais une grande variabilité d'une année sur l'autre", assure le service études et climatologie.

"En terme de fréquence et d'intensité de tempêtes, on reste pour l'instant très loin de la période de référence de janvier et février 1990", quand une dizaine de tempêtes majeures s'étaient abattues sur la région, souligne l'organisme. En revanche "les submersions marines répétées lors des grandes marées de début janvier et début février 2014 peuvent d'ores et déjà être considérées comme exceptionnelles".

Source : AFP

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