Cyril Da Silva : "On a vraiment été porté par le public"

  • Malgré la victoire face à Frontignan, Cyril Da Silva sait que le Srab n'a plus le droit à l'erreur.
    Malgré la victoire face à Frontignan, Cyril Da Silva sait que le Srab n'a plus le droit à l'erreur. JLB
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Mathieu Roualdés

17e journée. Cyril Da Silva a certainement vécu l'une de ses plus belles soirées sous les couleurs ruthénoises samedi soir. Tombeur de Frontignan (89-64) devant un Ginette-Mazel en folie, il n’oublie pas que pour vivre sa première montée avec le Srab, tout faux pas lors des cinq dernières rencontres est à proscrire. 

Revenu cet été à Rodez où il avait connu nombre de désillusions durant plusieurs saisons, le meneur exemplaire Cyril Da Silva a certainement vécu l'une de ses plus belles soirées sous les couleurs ruthénoises samedi soir. Il revient sur ce succès face à Frontignan (89-64) devant un Ginette-Mazel en folie. Et n’oublie pas que pour vivre sa première montée avec le Srab, tout faux pas lors des cinq dernières rencontres est à proscrire.

Est-ce toujours la fête du côté du Srab ? Toute la nuit de samedi, on était encore dans l’euphorie du match et aujourd’hui (hier), c’est retombé. On savoure auprès de nos proches. Mais que ça fait du bien...

En tant que joueur, pensiez-vous vraiment que gagner de plus de 23 points était réalisable? Oui, on y croyait vraiment. Gagner c’était une évidence. On s’était dit qu’il fallait défendre très, très fort. Car s’ils avaient inscrit 80 points, on n’en aurait pas mis 105! En revanche, on savait qu’en les contenant vers les 60 points, on pouvait, à la maison, en mettre plus de 80. Donc, on a tous mis notre ego de côté et on s’est battu les uns pour les autres.

Aviez-vous mangé du lion car dès le début de la rencontre, vous étiez tous surmotivés?Non mais au match aller (défaite 94-71), ils (les Frontignanais) avaient été arrogants. Ils n’ont pas été humbles alors qu’ils savaient très bien qu’on n’était pas au complet. Donc, franchement on avait les crocs. On voulait laver cet affront. Eux, ils ont vite perdu les pédales. C’est surprenant car je m’attendais à des combattants en face... Ils n’étaient pas prêts à un match comme cela devant autant de spectateurs et avec autant d’ambiance. Dès les premières minutes, on les a asphyxiés. Ils n’avaient pas un ou deux joueurs en face mais un mur. On ne leur a pas laissé un tir libre. On a avancé tous ensemble et c’est aussi pour cela que la victoire est magnifique.

Le public a joué un grand rôle dans votre succès. Que ce soit au niveau de l’adversaire comme de l’arbitrage d’ailleurs... C’est clair. Et ça fait plaisir car après tant d’années où on a joué dans les Landes avec un arbitrage «maison», en bénéficier ça fait plaisir. Et c’est de bonne guerre. On a vraiment été porté par le public.

Ça donne envie de rester à Rodez une salle aussi bouillante... De toutes les manières, je l’ai toujours dit: Rodez, c’est mon club de cœur. Je me régale ici. Samedi, c’était extraordinaire. Que ce soit le public comme la victoire avec des potes. Avec Adam (Williams), on a beaucoup hésité à signer ici en début de saison car passer de la Nationale 2 avec Toulouges à la Nationale 3, ce n’est pas facile. Moi, je lui ai dit, le mieux c’est de gagner avec une bande de potes. C’est ce que l’on est ici. Et samedi soir au coup de sifflet final, Adam m’a dit: "Merci Cyril, je ne regrette pas d’avoir signé". Ça fait plaisir.

Désormais, un faux pas lors des cinq dernières rencontres serait impardonnable... Je n’ose même pas y penser! Mais quand on a tout donné comme samedi, c’est un moteur pour la suite. On a laissé nos «tripes» sur le terrain. Et faudra jouer les cinq derniers matches comme cela. Les jouer comme si c’était le dernier. Mais Frontignan n’est pas non plus à l’abri de perdre car il a pris un sacré coup sur la tête samedi soir ! Mais nous, on ne doit plus s’occuper des Héraultais. On a les cartes en mains.

En cas de sans-faute, vous accéderez à la Nationale 2. Pour vous qui aviez connu de nombreuses désillusions avec Rodez, j’imagine que cela doit vous ravir ? Si on monte, je serai super content. J’ai loupé trois accessions en Nationale 2 d’un panier avec Rodez, alors à 31 ans, ce serait un magnifique cadeau pour moi. Et ça effacerait tous ces pleurs et ces heures d’entraînements à la salle... Bref, ça serait magique.

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