La remarquable entreprise de restauration des Bourines

  • Une partie des bénévoles et responsables de l’association des Bourines en Rouergue se sont retrouvés, hier matin, sur le site.
    Une partie des bénévoles et responsables de l’association des Bourines en Rouergue se sont retrouvés, hier matin, sur le site. Joël Born
  • La ferme fortifiée des Bourines entre Laissac et Bertholène, un ensemble architectural exceptionnel.
    La ferme fortifiée des Bourines entre Laissac et Bertholène, un ensemble architectural exceptionnel. Joël Born
  • La ferme fortifiée des Bourines entre Laissac et Bertholène, un ensemble architectural exceptionnel.
    La ferme fortifiée des Bourines entre Laissac et Bertholène, un ensemble architectural exceptionnel. Joël Born
  • La ferme fortifiée des Bourines entre Laissac et Bertholène, un ensemble architectural exceptionnel.
    La ferme fortifiée des Bourines entre Laissac et Bertholène, un ensemble architectural exceptionnel. Joël Born
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Joël Born

Sauvegarde. L’association Les Bourines en Rouerguebénéficie du soutien financier d’Agno’ InterPro et de la Fondation du patrimoine pour la restauration des abreuvoirs bovins de ce magnifique domaine.

Le domaine des Bourines, entre Laissac et Bertholène, fait partie de ces hauts lieux du patrimoine architectural et historique aveyronnais qu’il faut absolument découvrir. L’endroit est tout simplement magnifique et superbement bien conservé. Grâce notamment au remarquable travail de restauration entrepris, depuis 2009, par la soixantaine de bénévoles de l’association Les Bourines en Rouergue.

La «mère nourrice» de l’Aubrac

Au Moyen-Âge, la grande monastique des Bourines, qui a servi de décor pour le tournage de plusieurs films dont Malevil et Fanfan la Tulipe, était l’un des plus grands domaines agricoles du centre de la France. Avec son grenier donjon de 21 mètres de haut et ses murs de deux mètres d’épaisseur, cette imposante ferme fortifiée fournissait l’essentiel des ressources agricoles de la Dômerie d’Aubrac. «C’était le grenier à blé, la mère nourrice des moines de l’Aubrac», explique Christine Presnes, qui copréside l’association avec Didier Combret. Les moines ont occupé les lieux du XIIIe siècle jusqu’à la veille de la Révolution française. L’immense domaine de 720 hectares, duquel dépendaient également plus de 300 hectares situés sur le plateau de l’Aubrac, fut alors vendu à des fermiers généraux, après avoir été, entre autres, la demeure du cardinal d’Armagnac. L’ensemble fut ensuite, pendant un siècle et demi, la propriété de la famille Granier-Aubaret. La famille Delmas lui succéda. Aujourd’hui, le «château» de Bourines appartient à M. et Mme Dauty. Le reste du vaste domaine a été morcelé entre plusieurs propriétaires et exploitants agricoles. La ferme fortifiée ainsi qu’une croix en pierre sont classées monuments historiques, les façades et toitures des bâtiments agricoles, dont la charretterie, la porcherie ou l’ancienne forge sont inscrites à l’inventaire supplémentaire.

Un euro par agneau commercialisé.

L’association des Bourines en Rouergue organise, chaque mois, un chantier de restauration ou d’entretien. L’été, tous les mardis après-midi de juillet et août, elle propose des visites guidées, en collaboration avec l’office de tourisme du Laissagais. Hier matin, en présence de nombreux bénévoles et des élus du secteur, Didier Combret et Christine Presne ont signé une convention de partenariat avec la Fondation du patrimoine, représentée notamment par son délégué départemental, M. Vernet, et l’association interprofessionnelle de promotion des agneaux du Roquefort, au profit la restauration des abreuvoirs bovins du domaine. Ce soutien se traduira par une aide financière de 16000. Le chantier mobilisera une enveloppe d’un peu plus de 18000 et devrait se prolonger pendant sixmois. Depuis 2008, Agno’InterPro s’est associée à la Fondation du patrimoine, afin de favoriser la sauvegarde d’éléments du patrimoine agropastoral, en prélevant un euro par agneau commercialisé, lors d’une opération annuelle. «Au-delà de la restauration des pierres, c’est aussi une histoire d’hommes. L’eau est un élément vital pour les bêtes. Continuer à donner de la vie est primordial»,s’est félicité le vice-président de l’association des éleveurs ovins, Jean-Claude Virenque.

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