Millau : 33 kg de cannabis saisis à la frontière marocaine

  • Le tribunal rendra sa décision le 23 avril.
    Le tribunal rendra sa décision le 23 avril. CP
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Tribunal. Alors que son ami a été condamné au Maroc, un millavois soupçonné de complicité de tentative d'importation de 33kg de résine de cannabis était entendu, mercredi, à Rodez. Le jugement est attendu le 23 avril. 

"Il n’y a pas de fumée sans feu ! La fumée, c’est le renseignement anonyme; et le feu, c’est l’interpellation du complice", martèle le vice-procureur de la République, lors de l’audience du tribunal correctionnel. Face à lui, un Millavois de 32 ans aujourd’hui domicilié à Toulouse, mis en cause dans une affaire de complicité de tentative d’importation de 33 kg de résine de cannabis entre le Maroc et la cité du gant.

Tout débute en novembre 2011. Les gendarmes millavois sont informés d’un possible trafic de drogue, depuis le Maroc. En juillet 2012, l’enquête se focalise sur le trentenaire, qui s'apprête à traverser la Méditerranée avec 33 kg de shit dissimulés dans sa voiture.

"Un gros fumeur"

Interpellé à la frontière marocaine puis condamné à 16 mois de prison par un tribunal marocain, ce dernier "balance" alors le nom de son complice avec qui il a fait la route, au volant d’un autre véhicule. Un complice, ami de longue date, qui lui aurait promis 12 000€ pour transporter le cannabis jusqu’à Millau.

Localisé puis interpellé un an plus tard par les gendarmes millavois, celui-ci était entendu mercredi par les magistrats ruthénois. Niant toute implication dans cette affaire, même si "tout l'accable" dira la présidente Blandine Arrial, le trentenaire reconnaît son voyage au Maroc mais refuse d'être associé à son comparse qui est à l'entendre, est "un gros fumeur".

Peine mixte requise

Le vice-procureur de la République, n’en croit pas un traître mot. Pour lui, les déclarations de la personne interpellée par la douane marocaine "ne s’inventent pas". Elles sont par ailleurs, "corroborées par les éléments du dossier", poursuit Bernard Salvador qui requiert à l'audience, 30 mois de prison, dont 20 avec sursis et mise à l’épreuve.

Un réquisitoire qui ne tient pas, rétorque l'avocat du prévenu, MCyril Malgras, qui refuse que ces accusations, "celles d'un fieffé menteur" qui a voulu "se faire passer pour une pauvre petite mule" et tenter ainsi de voir alléger sa peine, ne viennent  porter préjudice à son client. Convaincu que "ce procès ne tient pas", il plaide la relaxe. Le tribunal rendra sa décision le 23 avril. 

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