Ecoutes Sarkozy-Herzog: aucune "immixtion de l'exécutif" assure Ayrault

  • Jean-Marc Ayrault le 10 mars 2014 à Paris
    Jean-Marc Ayrault le 10 mars 2014 à Paris AFP - Lionel Bonaventure
  • Nicolas Sarkozy le 10 mars 2014 à Nice
    Nicolas Sarkozy le 10 mars 2014 à Nice AFP - Valery Hache
  • La ministre de la Justice Christiane Taubira le 5 mars 2014 à l'Elysée à Paris
    La ministre de la Justice Christiane Taubira le 5 mars 2014 à l'Elysée à Paris AFP/Archives - Alain Jocard
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AFP

Le Premier ministre, Jean-Marc Ayrault, interrogé mardi sur une éventuelle connaissance par le pouvoir des écoutes visant Nicolas Sarkozy et son avocat, a assuré qu'il n'y avait "en aucun cas" d'"immixtion de l'exécutif dans le déroulement des instructions judiciaires".

"Il n'y a en aucun cas une immixtion de la garde des Sceaux (Christiane Taubira), de l'exécutif, dans le déroulement des instructions judiciaires, c'est la garantie que je dois donner, que je veux donner aux citoyens", a déclaré M. Ayrault, interrogé par des journalistes à son arrivée à une réunion du groupe socialiste à l'Assemblée nationale.

Selon lui, "il faut que la droite française s'habitue à ce que la justice fonctionne en toute indépendance. Les moeurs du passé, c'est fini".

"Il n'y a aucune instruction donnée par l'exécutif, la garde des Sceaux, aux magistrats dans l'exercice de leurs fonctions lorsqu'ils enquêtent", a affirmé le Premier ministre.

Jean-Marc Ayrault a évoqué ensuite un "deuxième principe". "Personne, a-t-il souligné, n'est au-dessus des lois. Et donc si des personnes qui font l'objet d'enquêtes ne sont pas d'accord avec la manière dont les procédures sont engagées (...) elles peuvent les contester dans le cadre de la loi en déposant des recours à la chambre de l'instruction".

"C'est comme ça qu'une démocratie, un Etat de droit fonctionne. Le reste c'est de la polémique, de l'instrumentalisation", a-t-il estimé.

"Il se trouve que les règles de comportement ont changé et que certains s'imaginent que c'est comme avant. Ce n'est plus comme avant, ce n'est plus comme du temps de Monsieur Sarkozy. C'est cela qui a changé et qui a l'air de dérouter", a avancé encore Jean-Marc Ayrault.

L'exécutif pouvait savoir sans donner d'instruction? Réponse de M. Ayrault: "Mais l'opposition raconte n'importe quoi parce que l'opposition est dans la difficulté, elle ne sait plus comment s'en sortir".

Le premier ministre de conclure: "il n'y a pas deux justices, une justice pour les puissants et une justice pour les autres, c'est-à-dire l'immense majorité des Français. Il y a une même justice avec un cadre qui protège, qui permet des recours, qui permet même des annulations lorsque des procédures ont été mal faites. C'est ça l'Etat de droit".

Source : AFP

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