Décision en appel jeudi sur le sort des enregistrements Buisson

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  • Patrick Buisson, à Paris le 15 octobre 2012
    Patrick Buisson, à Paris le 15 octobre 2012 AFP/Archives - Miguel Medina
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Centre Presse Aveyron

La cour d'appel de Paris rend sa décision jeudi concernant le retrait des enregistrements réalisés par l'ancien conseiller de Nicolas Sarkozy à l'Elysée, Patrick Buisson, et diffusés début mars par le site Atlantico.

A la demande de Nicolas Sarkozy, le tribunal de grande instance de Paris avait enjoint le 14 mars en référé (procédure d'urgence) Atlantico de retirer les enregistrements de conversations de l'ex-chef de l'Etat avec des proches, mis en ligne quelques jours plus tôt par le site d'information.

Le tribunal avait estimé qu'il s'agissait bien d'une atteinte à la vie privée.

Assurant qu'Atlantico avait respecté la vie privée et choisi de diffuser de courts extraits pour "illustrer l'existence du système d'enregistrements qu'avait mis sur pied M. Buisson" pendant tout le quinquennat Sarkozy, le directeur de la publication du site, Jean-Sébastien Ferjou, avait fait appel.

Pour lui, il s'agit d'une question de "principe". Dès leur diffusion, les enregistrements et leur contenu ont connu un très large retentissement médiatique.

Il a également fait appel contre la décision qui a ordonné le retrait d'extraits concernant Jean-Michel Goudard, ex-conseiller en communication de Nicolas Sarkozy.

La justice "a eu peur d'ouvrir les vannes" et de voir déferler d'autres enregistrements, avait estimé lors de l'audience le 28 mai devant la cour d'appel l'avocat d'Atlantico, Basile Ader.

Pour le site, c'était un "devoir" de publier ces extraits, qui mettaient notamment en lumière une "mainmise sur la justice", avait-il plaidé. Dans l'un d'eux, on entend M. Buisson dire que l'ex-secrétaire général de l'Elysée Claude Guéant "se mouillait un petit peu" pour "les affaires auprès du parquet".

Condamné en première instance à verser 10.000 euros de dommages et intérêts à Nicolas Sarkozy ainsi qu'à son épouse, Patrick Buisson, l'ancien influent conseiller qui était passé par le journal d'extrême droite Minute, avait lui aussi fait appel.

Son avocat, Gilles-William Goldnadel, avait répété que son client n'était pas impliqué dans la diffusion des enregistrements, soutenant qu'ils lui avaient été "subtilisés".

Aucun autre extrait n'a depuis été diffusé ou retranscrit dans la presse, alors que certains à droite avaient redouté un grand déballage.

En revanche, des enregistrements ont été remis au juge Serge Tournaire qui enquête sur l'affaire des sondages de l'Elysée, selon une source proche du dossier. Dans ce dossier, la justice s'intéresse à la régularité des contrats conclus, sans appel d'offres, entre la présidence et neuf instituts de sondage, dont la société Publifact de Patrick Buisson, sous le quinquennat Sarkozy.

Source : AFP

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