Avec ses cartes illustrées, La Hache croque l'Aveyron en finesse

  • Sous "La Hache" se cache Hélène Lemouzy, une jeune Espalionnaise.
    Sous "La Hache" se cache Hélène Lemouzy, une jeune Espalionnaise. Lola Cros
  • Un travail tout en finesse.
    Un travail tout en finesse. Lola Cros
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Lola Cros

Artiste. Voilà trois mois que La Hache s’est lancée dans l’"artisanat d’illustrations". De ses croquis de paysages aveyronnais naissent des cartes, aujourd’hui en vente dans le département. Rencontre.

Depuis des années, le même stylo. Un pointe fine noir, qu’elle achète en plusieurs dizaines d’exemplaires. Et le même carnet. Celui que les illustrateurs comme elle affectionnent tant. Jamais La Hache ne s’en sépare, prête à croquer son Aveyron natal sous toutes ses coûtures. "J’adore tartiner mes carnets au quotidien, j’y note et griffonne tout. Pour de la tartine, c’est de la tartine!", s’amuse Hélène Lemouzy, débarrassée de son nom d’artiste - inspiré de ses initiales, en feuilletant ces derniers.
Architecte en recherche d’emploi à la capitale, la jeune Espalionnaise a pris un virage radical, officiellement depuis trois mois, en se lançant dans ce qu’elle appelle "l’artisanat d’illustrations". "J’aime la notion d’artisanat, explique la trentenaire. J’aime avoir des coups de crayon sur les bras, du scotch sur les doigts. Et puis ma manière de travailler, c’est vraiment de l’artisanat pour le coup!"

"Quand je m’ennuie, je fais des traits"

À partir de ses dessins, Hélène Lemouzy scanne et fait imprimer des cartes illustrées. "Du dessin au bon d’impression, je m’occupe de tout. Coller, recouper, j’aime toutes les étapes ", confie la jeune femme. Et de rectifier immédiatement : " Sauf démarcher les boutiques ! C’est extrêmement difficile, timide comme je suis". En commandant un tirage de 100 exemplaires par modèle, soit 1 200 cartes, elle avoue avoir d’abord eu le vertige: "J’ai d’abord cru devoir en offrir à mes parents jusqu’à la fin des temps!"
Passionnée de dessin, Hélène Lemouzy explique être venue à l’architecture par son biais. Tirer des portraits, très peu pour elle. La jeune illustratrice a besoin de volumes, d’espace à retranscrire. "Au travail, je pratique la répétition du trait tout le temps. D’ailleurs quand je m’ennuie, je fais des traits."
Les traits, fins et réguliers, sont sans conteste sa marque de fabrique. À coups de crayon parallèles et toujours réguliers, La Hache redonne vie aux lieux de son enfance. Du marché d’Espalion au château d’Estaing, en passant par les burons de l’Aubrac."Chaque croquis est un stress et représente une dizaine d’heures de travail. La plupart du temps, je dessine de Paris, à partir de photos, explique Hélène Lemouzy. Sur le terrain, je n’y arrive pas. Sentir les curieux dans mon dos me bloque."

"Made by an Aveyronnaise"

À l’avenir, elle s’imagine tout autant croquer les dix plus beaux villages du département, les vues que tout un chacun peut lui commander et "par la suite, pourquoi pas Paris", où elle vit depuis sept ans. "Mais je reste une passionnée de l’Aveyron", avertit la jeune Espalionnaise. Sur sa carte de visite, la mention "Made by an Aveyronnaise" ne faisait pas de doute.
Alors, à quand une exposition? "Je ne suis pas encore prête à découper mes carnets pour encadrer mes croquis", conclut-elle rieuse, même si l’idée lui trotte dans la tête.

Les cartes de La Hache sont disponibles, au prix unique de 2,70 euros, dans la librairie Pont Virgule, à Espalion et dans la boutique Comme une idée, à Saint-Côme-d’Olt.
Contact : lahache.editiongmail.com

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