Rodez : Le rêve américain des danseurs de Nadège Cayron

New York, New York... Le paradis, entre autres, de la danse. Depuis que Nadège Cayron a fait découvrir le vertige de ces salles de danses à quelques-uns de ses élèves, en 2011, elle ne rêve que d’une chose: y retourner avec d’autres. Ce sera chose faite, cet été. Au mois d’août, elle va embarquer avec elle une quinzaine de ses élèves dans le dédale des rues et des salles de Manhattan. Mais on ne se rend pas dans le saint des saints du hip-hop et du modern jazz comme des touristes. Cela se prépare. C’est ce à quoi elle s’attache depuis que la nouvelle saison a démarré.

"C’est une expérience extraordinaire. On ne revient pas indemne de là-bas, raconte Nadège, quelques minutes avant de lancer un nouveau cours de danse. Il y a un avant et un après. Au retour, ils ne sont plus les mêmes... " Cet univers américain, où le moindre rythme déclenche les déhanchés, cette danseuse professionnelle le connaît bien. Cet été encore, elle a traversé l’Atlantique en quête d’idées, mais aussi de sensations. "Ça va à toute vitesse. C’est une ambiance qui vous porte. Puis les danseurs sont d’un grand niveau technique. Ils vous font remarquer un tempo auquel vous ne vous attendez pas. Et ils sont tellement ouverts! Ils ont aussi un temps d’avance. En 2011, nous y avons découvert la zumba. Ici, on n’en parlait pas du tout, contrairement à aujourd’hui..."

Travail et rigueur

Naturellement, elle cherche à reproduire cette ambiance dans sa salle du Faubourg, où elle accueille près de 150 jeunes, et prépare aussi un grand gala de fin d’année. Pour cela, elle impose le travail et la rigueur. C’est semble-t-il à ce prix-là que l’on peut véritablement jouir du plaisir de la danse. Cette nécessité, elle la fait comprendre à ses élèves dès les premières minutes du cours. Pile à l’heure fixée, ils sont en place devant le mur en miroirs. Ils effectuent les premiers mouvements. Les répètent inlassablement. D’abord dans le silence, puis en musique.

Quelque part dans leur tête, à ces gamins, il y a forcément un peu de rêve américain. "Dans leur vie, tous auront sans doute l’occasion de se rendre un jour aux États-Unis. En touristes, mais pas en tant que danseur. C’est pour cela qu’il faut qu’ils soient prêts", souffle Nadège Cayron.