Le nouveau gouvernement belge a prêté serment et entre en fonction

  • Le nouveau gouvernement belge, le 11 octobre 2014
    Le nouveau gouvernement belge, le 11 octobre 2014 Belga/AFP
Publié le
Centre Presse Aveyron

Le nouveau gouvernement belge, dirigé par le chef des libéraux francophones Charles Michel mais dominé par des partis flamands, est entré en fonction samedi après avoir prêté serment devant le roi Philippe.

Ce gouvernement de droite résulte d'une coalition totalement inédite entre trois partis néerlandophones, dont les nationalistes de la N-VA, et une seule formation francophone, le parti libéral. Les socialistes ont été écartés du pouvoir pour la première fois depuis un quart de siècle.

Ces quatre partis étaient parvenus à un accord de gouvernement mardi, un peu plus de quatre mois après les élections législatives du 25 mai, comprenant d'importantes réformes économiques et sociales, dont un report de l'âge légal du départ à la retraite - aujourd'hui fixé à 65 ans - à 66 ans à partir de 2025, puis 67 ans en 2030.

"Je jure fidélité au roi, obéissance à la constitution et aux lois du peuple belge", ont déclaré tour à tour les 18 membres du gouvernement, en français, en néerlandais ou dans les deux langues. Charles Michel, le nouveau Premier ministre, âgé de seulement 38 ans, a prêté serment également en allemand, la troisième langue officielle du royaume.

Le roi Philippe avait accepté plus tôt dans la matinée la démission du Premier ministre sortant, le socialiste Elio Di Rupo.

Les nationalistes flamands de la N-VA, grands vainqueurs du scrutin en Flandre avec 33% des voix, ont obtenu les fonctions les plus en vue, même si le président du parti, Bart De Wever, a préféré rester en-dehors du gouvernement.

Dans une interview accordée samedi au quotidien économique belge L'Echo, M. De Wever s'est félicité de cet accord du gouvernement qui a permis de "mettre les socialistes dehors".

La N-VA obtient notamment l'Intérieur pour le bras droit de M. De Wever, Jan Jambon, ainsi que la Défense et la Fonction publique, les Finances ou encore le secrétariat d'Etat à l'Asile et à la Migration.

- Seulement quatre femmes -

Les francophones du Mouvement réformateur (MR), outre le poste de Premier ministre et celui des Affaires étrangères pour Didier Reynders, héritent pour leur part de certains des postes les plus épineux comme les Retraites, l'Energie et l'Environnement, alors que la Belgique craint des coupures de courant cet hiver, et le ministère de la Mobilité au moment où la question du survol de Bruxelles fait polémique.

Les chrétiens-démocrates flamands du CD&V obtiennent notamment la Justice, l'Emploi et l'Economie, et les libéraux flamands la Santé, qui revient à la très populaire Maggie De Block, ou encore les Entreprises publiques.

La presse belge remarquait samedi que ce gouvernement était loin d'être paritaire, puisque quatre seulement de ses 18 membres sont des femmes, et qu'il ne reflétait pas non plus la diversité de la Belgique, aucun de ses membres n'étant issu de minorités.

M. De Wever a par ailleurs obtenu samedi l'aval des instances de son parti pour briguer un nouveau mandat à sa tête. S'il est élu, le premier tour étant prévu mi-novembre, il s'agira de son quatrième mandat à la tête de la N-VA alors que les règles n'en prévoient que deux pour son président.

De son côté, M. Di Rupo, de nouveau dans l'opposition, a remis samedi son mandat de président du PS "entre les mains de ses militants", à qui il demandera la confiance pour un nouveau mandat, a annoncé le parti dans un communiqué. L'élection aura lieu les 21 et 22 novembre.

Source : AFP

Voir les commentaires
Réagir
Vous avez droit à 3 commentaires par jour. Pour contribuer en illimité, abonnez vous. S'abonner

Souhaitez-vous recevoir une notification lors de la réponse d’un(e) internaute à votre commentaire ?