Avec «La Machine», Thibault Panis crêve l’écran

Xavier Millau (tiens tiens !) est un ingénieur au chômage, reclus chez lui, vidé, pensant même au suicide. Un jour, il reçoit une lettre d’un certain Karl Sfez. À l’intérieur, le plan d’une machine et un gros chèque. Dans une atmosphère pesante, jouant sur une esthétique en clair-obscur, deux personnages masculins interagissent. Ils sont liés mystérieusement par une machine massive et charismatique... Voilà pour le pitch de ce court-métrage dont le scénario a été écrit par Thibault Panis.

Littérature de l’imaginaire

Étudiant en master 2 à Sciences Po Toulouse, spécialité journalisme, âgé de 21 ans, il est originaire de La Loubière, précisément de Compeyroux. Passé par le lycée Monteil à Rodez, où il a décroché un bac S mention TB, il a toujours aimé l’écriture... Sous toutes ses formes. Pigiste pour Ça m’intéresse, Histoire depuis 2012, ce jeune Aveyronnais a consacré sa vie à la littérature. Entre les classiques, les nouvelles, les essais et les œuvres dites «de genre», il est influencé par textes de l’Anglais John Ronald Tolkien, ou des Américains Edgar Allan Poe et Howard Philipps Lovecraft. Il a créé et animé une émission intitulée Limès pour une radio toulousaine consacrée aux littératures de l’imaginaire.

Son appétence pour les histoires l’a logiquement associé au projet La Machine en tant que scénariste. Il a ainsi collaboré avec le réalisateur Loïc Phil, rencontré à Toulouse cinq ans plus tôt et avec lequel il avait déjà monté un projet, qu’il qualifie lui-même "d’amateur". Initié lors d’une conversation un soir de décembre 2012, enclenché "presque comme un défi, un challenge", ce court-métrage de quinze minutes est aujourd’hui terminé.

Tournage à Toulouse 

"Au départ, il devait en faire cinq ; quelque chose de simple, juste entre nous, se souvient Thibault Panis. Finalement, ce sont 30 personnes qui ont participé à un projet, qui a pris des dimensions qu’on ne soupçonnait pas". Et le scénariste de développer : "C’est mon tout premier script complet. J’ai réécris une dizaine de versions différentes. Je le vis comme une belle expérience personnelle, et aussi un plus incontestable sur un CV".

Un casting a été effectué dans les règles de l’art à la Chapelle, un squat associatif à Toulouse, avec 6 ou 7 candidats pour chacun des deux rôles d’acteurs principaux. Le tournage a eu lieu également dans la Ville Rose, dans des appartements, des bureaux ou bien en extérieur. Et maintenant ? "On est tous un peu fatigués et on va déjà se reposer, reconnaît volontiers Thibault Panis. Personnellement, je suis dans le flou. De nouveau devant une page blanche".