La Colombie suspend les négociations de paix avec les Farc après l'enlèvement d'un général

  • Le président colombien Juan Manuel Santos (c), lors d'une conférence de presse, le 16 novembre 2014 à Bogota, après l'enlèvement d'un général de l'armée
    Le président colombien Juan Manuel Santos (c), lors d'une conférence de presse, le 16 novembre 2014 à Bogota, après l'enlèvement d'un général de l'armée Présidence colombienne/AFP - Présidence colombienne
  • Le président colombien Juan Manuel Santo (d) et le ministre de la Défense, Juan Carlos Pinzo, le 16 novembre 2014 à Bogota, après l'enlèvement d'un général de l'armée
    Le président colombien Juan Manuel Santo (d) et le ministre de la Défense, Juan Carlos Pinzo, le 16 novembre 2014 à Bogota, après l'enlèvement d'un général de l'armée Présidence colombienne/AFP - Présidence colombienne
  • Photo datée du 15 août 2014 du général colombien Ruben Alzate, enlevé le 16 novembre 2014 probablement par les Farc Photo datée du 15 août 2014 du général colombien Ruben Alzate, enlevé le 16 novembre 2014 probablement par les Farc
    Photo datée du 15 août 2014 du général colombien Ruben Alzate, enlevé le 16 novembre 2014 probablement par les Farc AFP/Archives - Service de presse de l'armée colombienne
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Centre Presse Aveyron

La Colombie a suspendu les négociations de paix avec la guérilla marxiste des Farc, en cours depuis près de deux ans, suite à l'enlèvement d'un général dans l'ouest du pays, ont annoncé dimanche les autorités.

"La négociation avec les Farc sont suspendues jusqu'à ce que soient éclaircies les circonstances de l'enlèvement", a indiqué le président Juan Manuel Santos, cité par le ministère de la Défense, dans un message posté sur son compte Twitter.

Un général de l'armée a été enlevé dimanche dans l'ouest de la Colombie, probablement par la guérilla marxiste des Farc, a annoncé le président Juan Manuel Santos.

"Nous exigeons des ravisseurs (tout indique qu'il s'agit des Farc) qu'ils le libèrent au plus vite, sain et sauf", a indiqué M. Santos, dans un message posté sur son compte Twitter.

Le général Ruben Alzate a été porté disparu après des affrontements survenus dans une zone rurale près de Quibdo, la capitale de la province du Choco, où il dirigeait une force spéciale de l'armée.

Plusieurs groupes illégaux dont les Forces armées révolutionnaires de Colombie (Farc), principale rébellion du pays, mais aussi la seconde guérilla d'extrême gauche, l'Armée de libération nationale (ELN) et des bandes criminelles sont implantés dans cette région pauvre qui borde l'océan Pacifique.

Le chef de l'Etat a précisé avoir "donné des instructions au ministre de la Défense", Juan Carlos Pinzon, "afin qu'il se rende dans le Choco et assume personnellement l'enquête sur l'enlèvement".

M. Santos a souligné que le général avait "rompu tous les protocoles de sécurité" en se trouvant "en civil dans une zone rouge". Il a exigé publiquement du ministre de la Défense des "explications", dans un autre message sur Twitter.

Le général a été enlevé avec un autre militaire et une conseillère de l'armée, alors qu'ils s'étaient déplacés à bord d'une embarcation pour aller étudier un projet énergétique, a précisé M. Pinzon lors d'une conférence de presse.

L'alerte a été lancée par le pilote du bateau qui a réussi à s'enfuir, a-t-il expliqué tout en affirmant ignorer les raisons pour lesquels les militaires enlevés étaient habillés en civil.

"C'est un enlèvement, il faut appeler les choses par leur nom, un enlèvement réalisé apparemment par les Farc, qui sont responsables de la vie de trois personnes", a déclaré M. Pinzon, qui a contacté le Comité international de la Croix Rouge (CICR) afin de tenter d'obtenir leur libération sur le terrain.

Le gouvernement colombien mène depuis novembre 2012 des négociations de paix avec les Farc, qui comptent encore officiellement 8.000 combattants après un demi-siècle d'existence.

Les pourparlers se déroulent à Cuba sans qu'un cessez-le-feu ait été instauré en Colombie.

L'enlèvement du général colombien survient alors que la rébellion a annoncé cette semaine avoir capturé deux soldats lors de combats dans le nord du pays, tout en se déclarant prête à discuter de leur libération.

Début 2012, les Farc se sont engagées à ne plus pratiquer d'enlèvement de civils mais se réservent le droit de capturer des policiers ou militaires, considérés comme des prisonniers de guerre.

Source : AFP

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