AirAsia: du givre peut-être à l'origine du crash en mer de Java

  • Un membre de l'équipe de secours indonésienne survole le 3 janvier 2015 la zone du crash en mer de Java
    Un membre de l'équipe de secours indonésienne survole le 3 janvier 2015 la zone du crash en mer de Java AFP - -
  • Carte de localisation de la disparition d'un vol AirAsia entre l'Indonésie et Singapour
    Carte de localisation de la disparition d'un vol AirAsia entre l'Indonésie et Singapour AFP - js, abm
  • Des corps repêchés par les équipes de secours le 3 janvier 2015 dans la mer de Java
    Des corps repêchés par les équipes de secours le 3 janvier 2015 dans la mer de Java POOL/AFP - Adek Berry
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Centre Presse Aveyron

La météo a été le "facteur déclenchant" de l'accident en Indonésie de l'avion d'AirAsia dont les moteurs ont probablement été endommagés par du givre, a indiqué l'Agence météorologique nationale, alors que des plongeurs se préparaient dimanche à rechercher l'épave.

Les équipes de secours vont tenter de retrouver des victimes et en particulier les boîtes noires de l'Airbus A320-200 qui transportait 162 personnes et s'est abîmé en mer de Java le 28 décembre, confronté à des nuages très menaçants peu après son décollage de la ville indonésienne de Surabaya pour Singapour.

"Sur la base des données disponibles sur la localisation du dernier contact avec l'avion, la météo a été le facteur déclenchant de l'accident", a indiqué l'Agence météorologique indonésienne sur son site internet.

"Le phénomène météo le plus probable était du givrage qui peut endommager les moteurs en raison d'un processus de refroidissement. Il s'agit simplement d'une des éventualités, basée sur l'analyse des données météorologiques existantes", ajoute l'agence.

Le pilote avait demandé à prendre de l'altitude pour éviter un orage, mais n'avait pas reçu le feu vert immédiat du contrôle aérien en raison d'un trafic trop important dans ce couloir aérien très fréquenté. L'avion avait disparu des écrans radars peu après.

Quatre grandes parties de l'appareil ont été retrouvées vendredi et samedi dans la zone de recherches en mer de Java, au large de l'île de Bornéo, où des équipes de recherches et de secours tentent de retrouver des victimes et d'autres parties de l'épave, en particulier les boîtes noires, cruciale pour établir les causes de l'accident. Trente cadavres ont été repêchés jusqu'ici.

Des plongeurs se préparaient dimanche à descendre au fond de la mer, à une trentaine de mètres, où se trouve l'épave, alors que de hautes vagues pendant la semaine écoulée ont freiné les recherches auxquelles participent plusieurs pays parmi lesquels la France, les Etats-Unis et la Russie.

Dimanche, "les vagues sont plus calmes, seulement un à deux mètres", a déclaré à l'AFP un responsable des opérations de recherches et de secours, S.B. Supriyadi, ajoutant que 95 plongeurs étaient en attente sur plusieurs bateaux.

- 'Cadavres peut-être à l'intérieur de l'avion' -

"Nous allons nous concentrer sur les recherches sous-marines, et nous espérons pouvoir repêcher davantage de corps. Nous voulons accélérer l'évacuation de cadavres qui se trouvent peut-être à l'intérieur de l'avion", a-t-il dit. Des sonars sont utilisés pour la détection d'objets sous-marins, tandis que des avions continuent de passer au peigne fin la mer et la côte, a souligné M. Supriyadi.

Les autorités indonésiennes ont refusé de préciser à quels éléments de l'avion correspondaient les quatre grandes parties découvertes, mais l'une d'elle pourrait être un morceau de la queue de l'avion, d'après une infographie adressée à des journalistes.

Par ailleurs, les autorités indonésiennes vont enquêter sur des "infractions" commises par la compagnie AirAsia qu'elles soupçonnent d'avoir fait emprunter sans autorisation un couloir aérien à l'avion. Mais les autorités de l'aviation civile de Singapour ont indiqué, de leur côté, qu'AirAsia Indonesia avait reçu l'autorisation d'effectuer le vol. Une autorisation des deux côtés est nécessaire.

Le patron d'AirAsia Indonesia, Sunu Widyatmoko, a pour sa part déclaré à des journalistes que la compagnie ne ferait aucun commentaire avant la fin de l'enquête.

L'Airbus A320-200 était exploité par AirAsia Indonesia, une filiale de la compagnie malaisienne AirAsia, portant ainsi à trois le nombre des catastrophes meurtrières en 2014 pour des compagnies de Malaisie, après celles des deux avions de Malaysia Airlines (vols MH370 et MH17).

Des familles de victimes se préparaient à de nouvelles inhumations à Surabaya, deuxième ville d'Indonésie, où un centre de crise a été mis en place pour procéder à l'identification des corps.

Parmi les 162 personnes à bord de l'avion se trouvaient 155 Indonésiens, le copilote français Rémi Plesel, un Britannique, trois Sud-Coréens, un Singapourien et un Malaisien.

Source : AFP

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