La deuxième chance de Lotu Aiuta

  • Son match manqué -à l’image de toute l’équipe-lors de la défaite face à Castanet, le 26 octobre dernier, a coûté cher à Lotu Aiuta. Mais l’arrière néo-zélandais, qui reconnaît ses erreurs, est de nouveau prêt à rugir.
    Son match manqué -à l’image de toute l’équipe-lors de la défaite face à Castanet, le 26 octobre dernier, a coûté cher à Lotu Aiuta. Mais l’arrière néo-zélandais, qui reconnaît ses erreurs, est de nouveau prêt à rugir. Jean-Louis Bories
Publié le , mis à jour
Mathieu Roualdés

Rugby (12e journée). Après un début de saison prometteur, l’arrière feu follet Lotu Aiuta a disparu de la circulation. La raison? Un match manqué face à Castanet. Après un long passage en équipe réserve, il devrait retrouver une place de titulaire dimanche pour la réception de Saint-Sulpice (15h30). Rebondira-t-il?

Il n’a pas perdu son sourire. Ni même son sens de l’humour. Loin de là. Pourtant, Lotu Aiuta pourrait bouder. Ou du moins esquisser une moue. Car après avoir enflammé le public ruthénois de ses courses chaloupées lors de ses premiers matches -il avait notamment inscrit trois magnifiques essais lors d’un match amical-, l’arrière néo-zélandais a disparu de la circulation. Si ce n’est lors du dernier match en date, à Saint-Nazaire, le joueur n’était pas apparu en équipe fanion depuis... le 26 octobre. Date de la première déconvenue de la saison pour le SRA face à Castanet (30-20).

«Ce match, on l’a perdu à cause de moi. C’est entièrement de ma faute et je le sais», avoue d’emblée Aiuta. Alors, ses trois rencontres passées avec la réserve ensuite n’ont pas été vécues comme une mise au placard par le joueur. «C’est la vie. Ça fait parti d’une carrière de rugbyman d’avoir des périodes sans. On doit toujours respecter les choix des entraîneurs et franchement, cela ne me déplaît pas du tout de jouer en réserve! La «B» c’est comme l’équipe fanion pour moi», indique-t-il. Et tant pis pour le niveau de jeu. Car depuis son arrivée en France, en 2012 à Bourg-en-Bresse, le Néo-Zélandais né de parents samoans était davantage habitué aux lumières des grands stades qu’à celles de Vabre... En effet, il n’a pas manqué un seul match avec l’US Bressane lors de sa première campagne ponctuée par une montée en Pro D2 ! Et rebelote, la saison passée.

Dans la deuxième division française -tout de même...-, le joueur ne perd pas ses galons de titulaire à l’arrière. Et joue toute la phase aller avant une blessure à l’épaule qui l’oblige à regarder les siens faire l’ascenseur. Cet été, notamment par le biais de son agent français-qui n’est autre que celui des Liam Mather, Timu Star et autres Barry Faamausili-, il atterrit à Rodez. Là, il est présenté comme un joueur pétri de qualités mais un peu «fou-fou».

«Je ne veux pas jouer pour moi (...) Le gros souci, c’est la communication»

«Il a toutes les qualités d’un arrière offensif que je recherchais. Je ne le briderai pas mais il faut qu’il joue pour le collectif», disait notamment de lui son entraîneur Patrick Furet. Lui, en revanche, se défend de cette étiquette d’individualiste qui lui colle au dos. «Je ne veux jamais jouer pour moi. Mais, le rugby d’ici est très différent de celui que j’ai connu en Nouvelle-Zélande petit et en Australie en suivant (il a joué pour Melbourne notamment, NDLR). En France, dès qu’une balle est dans les 22 mètres, il faut taper au pied. Moi, j’aime jouer. Pour moi, le jeu au pied est vraiment la dernière solution à exploiter. Alors, quand c’est possible, je relance. J’essaie tout le temps d’encourager toute l’équipe pour qu’on joue un maximum. Je ne veux pas changer mon style de jeu. Mais en revanche, je l’adapte», explique-t-il dans un Français encore approximatif. Mais, comme il en sourit, «à Rodez, c’est bien car on nous oblige à parler français. Alors bientôt, je parlerai très bien !» En attendant, Lotu Aiuta devrait certainement retrouver sa place à l’arrière dimanche pour la réception de Saint-Sulpice-sur-Lèze. «Mon poste préféré, c’est 3/4 centre mais j’ai toujours joué arrière. Petit, j’étais pilier mais mon dos n’a pas tenu», ajoute-t-il avec sa touche d’humour caractéristique. Le rebond est peut-être en route. En tout cas, l’opportunité lui en est donnée. 

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