Decazeville : le portique de Fontvergnes rayé du paysage

  • La structure en béton armé des poteaux a été grignotée par une pince spéciale.
    La structure en béton armé des poteaux a été grignotée par une pince spéciale. Philippe Boscus
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Philippe Boscus

Environnement. Le terminal électrique situé sur les coteaux de Fontvergnes, hors service depuis très longtemps, a été livré hier aux dents des engins de démolition, dégageant ainsi la vue pour le lotissement.

Avec la démolition, débutée mercredi matin du portique en béton du terminal électrique de Fontvergnes, c’est une nouvelle page du quartier qui se tourne… Et qui pourrait bien sceller le prologue d’un nouveau chapitre. Le quartier en raison de sa population dense, mais surtout de sa forte industrialisation: criblage de la mine, et autres ateliers divers, était alimenté depuis le poste Godin par une ligne à moyenne tension.

Au fil du temps, au fur et à mesure de la décrue de la population et de l’arrêt de l’industrialisation, tout comme, il faut bien le dire, de l’enfouissement des réseaux, cette ligne n’était plus en service et n’avait donc plus de raison d’être. La dépose de la ligne et du portique était donc programmée de longue date, mais cela représente un coût non négligeable pour ERDF, de l’ordre de plusieurs centaines de milliers d’euros ! La volonté de la municipalité d’implanter un lotissement à proximité immédiate n’est pas non plus étrangère à cette démolition.

Pince à démolition pour béton

Cette opération de «déconstruction» a débuté au début du mois de décembre dernier par la dépose de 25 poteaux métalliques de grande hauteur, soit un linéaire de cinq kilomètres reliant Fontvergnes au poste Godin, situé à la sortie de Viviez en direction d’Aubin. L’opération la plus délicate restait cependant le démontage du portique béton de Fontvergnes qui constituait le terminal de la ligne et qui, il y a fort longtemps de cela, suscitait la curiosité des gamins du quartier, étonnés qu’ils étaient par le bourdonnement incessant produit par cette espèce de grosse ruche étrange…

Ce sont les techniciens aveyronnais de l’entreprise Eiffage qui ont été chargés de procéder à cette démolition. Pour cela ERDF a mis en œuvre une technique particulière, la «pince à démolition pour béton». Il s’agit d’un engin équipé de pinces hydrauliques spécialement conçu pour le broyage du béton sur place. À travers ce chantier de déconstruction l’entreprise ERDF veut démontrer qu’elle est une entreprise responsable qui contribue, à son niveau au respect de l’environnement et à l’amélioration esthétique des paysages du Bassin.

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