Grève des routiers: la CFDT prévoit des actions contre de grands groupes de transport

  • Des routiers grévistes participent à une opération escargot dans les environs de Rennes, le 19 janvier 2015
    Des routiers grévistes participent à une opération escargot dans les environs de Rennes, le 19 janvier 2015 AFP - Damien Meyer
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Centre Presse Aveyron

La CFDT Transport, premier syndicat du secteur, entamera mercredi des actions visant "les grands groupes de transport" et des "zones industrielles", mais elle "reste ouverte" à toute reprise des négociations salariales avec le patronat, a-t-elle déclaré vendredi.

Le syndicat entend "attaquer une cible: les transporteurs", a expliqué vendredi matin lors d'une conférence de presse Thierry Cordier, son secrétaire général.

"Ca commence mercredi avec des formes d'action qui ne viendront pas pénaliser le citoyen", a-t-il précisé, excluant de mener des opérations escargots sur les périphériques, comme l'a fait l'intersyndicale (CGT, FO, CFTC, CFE-CGC) cette semaine.

La mobilisation prendra la forme "d'opérations multiples et variées" et visera "les grands groupes de transport, des "zones industrielles", précise-t-il.

Cependant, le syndicat s'est dit prêt à retourner à la table des négociations, qu'elle avait quittée mardi soir en même temps que le patronat.

"Tant qu'on n'est pas entré dans l'action, on reste ouvert" à la négociation, "même ce week-end", a dit M. Cordier.

"Je suis prêt à entendre de vraies propositions" de la part des organisations patronales, qui jusqu'à présent se sont distinguées par "un déni, un refus de négociation".

"C'est important qu'on trouve un accord", a insisté M. Cordier, appelant l'Etat à jouer un rôle de "facilitateur" dans la négociation.

La CFDT va mener son action en parallèle avec l'intersyndicale, qu'elle n'entend pas rejoindre mais dont elle partage pourtant les revendications: une augmentation de 5% pour tous les salariés du transport routier de marchandises, la mise en place d'un 13e mois et la suppression de la carence maladie, entre autres.

Les organisations patronales refusent d'accorder une revalorisation des grilles salariales supérieure à 2% pour les coefficients les plus bas, actuellement en dessous du Smic horaire.

Jeudi, l'intersyndicale pensait pouvoir être reçue à Matignon, en vain. Puis sa délégation composée d'une dizaine de personnes s'est tournée vers l'Elysée, où elle a également trouvé porte close dans la soirée. "C'est une déception sur la conception du dialogue social", a réagi Thierry Douine.

Source : AFP

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