Jazz à Villefranche: à quand un lieu culturel pour le fonds Panassié?

Vingt-deux mille documents sonores et écrits, enrichis de 12000 négatifs de jazz réalisés, entre 1947 et 1949, par le photographe Pierre Delord, légués en 1993, et plus de 3000 disques donnés par Jean Masons. En matière de jazz, Villefranche est certainement l’une des villes de France les plus riches. Les chiffres de la collection Panassié ont de quoi faire tourner les têtes.

"À l’Ajar, on se bat tous les jours pour que cette mémoire musicale vive", lâche Jean-François Hébrard, président de l’Ajar. "Aujourd’hui, nous avons près de 5000 disques qui sont remisés à la cave! C’est quasiment la moitié notre fonds", dit-il. "Un lieu culturel qui accueillera l’ensemble de ce bien serait un vrai plus. Un plus pour tout le monde. Ce fonds Panassié ne peut être qu’un atout pour le tourisme", lâche-t-il. S’il est connu par de nombreux spécialistes, artistes et autres amateurs, il pourrait devenir un fort vecteur de tourisme pour la bastide. "Baptiser un rond-point de la ville du nom d’Hugues Panassié est certes une reconnaissance, mais ce n’est pas l’essentiel", souligne Jean-François Hébrard.

À un moment, il avait été évoqué un emménagement dans une bâtisse, acquise par la Ville et proche de la médiathèque. Résultat, c’est la Société archéologique de Villefranche qui a investi les murs… Une fausse note que l’Ajar souhaiterait voir ne plus se rejouer. Une attention toute particulière sera portée sur les annonces qui avaient été faites lors du dernier conseil municipal au cours duquel la création d’un pôle culturel a été évoquée proche du jardin du Saint-Jean…