Dix "ex-Goodyear" en garde à vue un an après l'occupation de leur usine

  • Des pneus brûlent devant l'usine Goodyear d'Amiens-Nord, en protestation contre la fermeture, le 7 janvier 2014
    Des pneus brûlent devant l'usine Goodyear d'Amiens-Nord, en protestation contre la fermeture, le 7 janvier 2014 AFP - Denis Charlet
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Centre Presse Aveyron

Dix anciens salariés de l'usine Goodyear d'Amiens-Nord, principalement des cadres de la CGT, ont été placés en garde à vue mardi matin, plus d'un an après l'occupation de l'établissement, a-t-on appris de source judiciaire.

Ces anciens salariés, parmi lesquels l'ancien leader de la CGT de Goodyear Mickaël Wamen, avaient reçu une convocation de la police nationale, "pour des faits remontant avant le 22 janvier 2014", c'est-à-dire l'occupation de leur usine d'Amiens-Nord et la séquestration pendant 30 heures du DRH et du directeur de l'usine, a indiqué à l'AFP le procureur d'Amiens Bernard Farret.

"L'accord de fin de conflit prévoit dans son article 8 que Goodyear Dunlop Tires France (GDTF) renonce à toutes poursuites judiciaires et disciplinaires (...) et se désiste auprès de monsieur le procureur de ses plaintes déposées suite à l'occupation de l'usine", a réagi la CGT de Goodyear Amiens-Nord dans un communiqué.

"Cette façon de maintenir la pression est une démonstration de plus du fait que Goodyear ne respecte pas ses engagements", dénonce le communiqué.

Mais du côté de Goodyear, on assure que les gardes à vue de mardi ne sont pas du fait de la direction. "La plainte (du groupe contre les ex-salariés) avait été retirée. C'est une procédure judiciaire sur laquelle Goodyear n'a ni influence ni pouvoir", a affirmé à l'AFP Paolo Ghilardi, responsable des relations avec la presse de Goodyear.

La CGT, ultra-majoritaire, s'était engagée pendant sept ans dans un bras de fer avec la direction de Goodyear avant de signer un accord en janvier 2014 rendant effective la fermeture de l'usine d'Amiens-Nord, qui employait 1.173 salariés.

Source : AFP

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