Emprunts toxiques : de nouvelles aides pour l'hôpital de Rodez ?

  • Le directeur de Jacques-Puel, Frédéric Bonnet. qui s’étonne d’ailleurs de voir le nom de l’hôpital de Rodez cité dans plusieurs médias
    Le directeur de Jacques-Puel, Frédéric Bonnet. qui s’étonne d’ailleurs de voir le nom de l’hôpital de Rodez cité dans plusieurs médias PIXROD José A. Torres
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Centre Presse Aveyron

Budget. S'il dément l'impact de la flambée du franc suisse sur les emprunts contractés par l'hôpital de Rodez, son directeur, Frédéric Bonnet, espère beaucoup du fonds de soutien des hôpitaux débloqués par le gouvernement. 

Dans l’affaire des emprunts toxiques qui affectent nombre de collectivités, l’hôpital de Rodez est particulièrement concerné puisqu’au cours de ces dernières années, il a souscrit plusieurs emprunts considérés aujourd’hui comme tels. Il fait ainsi partie des hôpitaux français les plus exposés. Des emprunts qui ne sont toutefois «nullement impactés par la flambée du franc suisse», dément le directeur de Jacques-Puel, Frédéric Bonnet. qui s’étonne ainsi de voir le nom de l’hôpital de Rodez cité dans plusieurs médias au sujet de la récente et spectaculaire flambée du franc suisse (+ 35%). 

«Nous prenons un risque sur dix ans»

En effet, l’emprunt souscrit en 2007 auprès de la banque franco-belge Dexia pour un montant de 18 M€, est indexé sur le cours de change entre le dollar et le yen, la monnaie japonaise (notre édition du 24 janvier). «Jusqu’à présent, explique Frédéric Bonnet, nous avons toujours payé nos intérêts au taux plancher de 2,83%, qui avait été fixé lors de la signature du contrat.»

Mais, «nous prenons un risque sur dix ans, concède le directeur de l’hôpital, soit le temps nécessaire pour rembourser l’emprunt». Quant à savoir si Jacques-Puel entre dans le plan du gouvernement de soutien aux hôpitaux malades des emprunts «toxiques», Frédéric Bonnet reste prudent et s’interroge : «Nous n’étions pas éligibles lors de la création de ce fonds de soutien (qui a été constitué en mai 2014, NDLR)». 

Aider en priorité «les établissements de petite taille»

Mardi, le gouvernement a débloqué de nouvelles aides pour les hôpitaux et les collectivités locales. Le fonds de soutien des hôpitaux, aujourd’hui de 100 millions sur trois ans, va ainsi être majoré de 300 millions sur dix ans. La ministre de la santé, Marisol Touraine a précisé, dans un entretien, au site internet des Échos, que seraient aidés en priorité «les établissements de petite taille qui ont contracté une grande quantité d’emprunts, et qui sont aujourd’hui étranglés par la dette». «Il y en aura des dizaines, peut-être 50, 70, 80...» «Ces petits établissements, les plus en difficulté», seront «aidés pour payer les intérêts, mais aussi le coût de sortie de l’emprunt», a-t-elle ajouté.

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