Face à Grenoble, le Raf veut confirmer

C’est un peu leur Ligue des Champions, leur soirée de lumière. Un match en semaine-c’est plutôt rare en CFA-, quelques grands noms et un palmarès en face : mercredi soir (18 heures), le Rodez Aveyron football joue gros en match en retard face au Grenoble foot 38. Et l’inverse est aussi vrai. Il n’y aura peut-être pas de petite musique mais au bout, l’enjeu de cette rencontre ne laisse en effet personne indifférent.

Des Grenoblois diminués

Côté Grenoble, 3e décroché à 7 points de Béziers, cette première de deux rencontres de rattrapage doit ainsi permettre de rester dans la course au National, objectif annoncé. Mais elle doit aussi, et peut-être surtout, relancer une machine grippée depuis l’exploit face à l’OM en Coupe de France. Les partenaires d’Akrour ne gagnent plus depuis trois matches (1 nul, 2 défaites) et leur comportement en déplacement, où ils n’ont jamais marqué (4 matches toutes compétitions confondues) et toujours perdu en 2015, interroge. Bref, c’est peu dire que, même diminué, le GF38 devrait débarquer en Aveyron le couteau entre les dents.

Ursule : «Le plus dur, c’est maintenant et jusqu’à la fin»

La situation était déjà quasi-identique lors du match aller, perdu par Rodez 5-2. Et le Raf la connaît bien pour y avoir mis fin (4 matches sans victoire) de son côté samedi dernier, à Chasselay (4-1), lors de la première rencontre d’intérim de Gregory Ursule à la tête de l’équipe. Privé ce soir de Ouadah touché aux adducteurs et Fauque (suspendu), trois buts à eux deux samedi, l’ex-capitaine «sang et or» tient à avertir: si une victoire aujourd’hui mettrait la zone rouge à 8 points, le renouveau entrevu dans la banlieue lyonnaise ne doit pas être un feu de paille. D’autant plus que, dès samedi, Martigues (2e) constituera une nouvelle réception compliquée. 

«Ce n’est pas Ursule qui fait l’électrochoc, c’est le changement. Le plus dur, c’est maintenant et jusqu’à la fin de la saison, prévient le manager-entraîneur qui ne cache pas chercher à éviter une certaine décompression. (...) À Chasselay, le mot d’ordre, c’était objectif maintien avec obligation de s’imposer. Ça peut inhiber mais ça nous a permis de revenir à des choses simples. Et tous ensemble. Les joueurs ont vu qu’avec un message commun, on avance.» Avancer, se libérer, autant au classement que dans le jeu: définitivement, ce match a l’odeur des grands rendez-vous pour les deux équipes.