Cyclone "Pam" : Nicolas Bach, témoin malgré lui des dégâts subis par Vanuatu

Samedi, les premières images des dégâts, matériels et humains (un premier bilan faisait état hier de 44 morts), causés par le cyclone tropical « Pam » sur l’archipel de Vanuatu, n’ont laissé personne indifférent. Et surtout pas Nicolas Bach, témoin malgré lui des conséquences sur ce pays du Pacifique Sud.

Plus connu en Aveyron pour être l’entraîneur des footballeuses du Raf depuis l’été 2013, l’homme de 32 ans est en effet né dans ce pays composé de plus de 80 îlots. Fils d’un médecin humanitaire amené à exercer sur l’île de Pentecôte, Nicolas Bach regarde donc ce cyclone de catégorie 5, la plus élevée avec des vents à 320 km/h, en connaisseur des spécificités locales. À commencer par la pauvreté de Vanuatu, certes un paradis fiscal, mais dont les activités principales sont la pêche, l’agriculture et le tourisme. « À Port Vila, la capitale, les dégâts sont surtout de la tôle et de la végétation car les habitations sont en durs. Mais là où il y a beaucoup moins d’argent, là où j’ai vécu, sur les îles, c’est souvent très succinct, en bois », note-t-il.

La Nouvelle-Calédonie beaucoup mieux préparée

Parti pour la Nouvelle-Calédonie, à 500 km de là, dès l’âge de 2 ans, où il restera jusqu’à ses 18 ans, l’entraîneur fait du coup le parallèle avec son pays d’adoption. « En Nouvelle-Calédonie, où réside ma famille, ils ont été relativement épargnés. Mais c’est aussi car ils sont mieux préparés. C’est très commun les cyclones à cette période. On se barricade et en quelques jours, les dégâts sont réparés. Mais Vanuatu est beaucoup moins préparé car très pauvre. Et face à un tel cyclone... »

Ainsi dimanche, l’archipel de 270 000 âmes a décrété l’état d’urgence, 90 % des habitations de la capitale ayant été rasées. De nombreux pays, dont la France, tentent actuellement d’acheminer de l’aide.