L’extraordinaire jardin horticole du centre d’aide par le travail

  • À Bel-Air, les serres de l’Esat Sainte-Marie produisent chaque année plusieurs dizaines de milliers de plants.
    À Bel-Air, les serres de l’Esat Sainte-Marie produisent chaque année plusieurs dizaines de milliers de plants. JB
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Joël Born

Esat Sainte-Marie. Situé aux portes de la ville, dans un cadre champêtre, l’établissement accueille 76 travailleurs handicapés. Ce vendredi 8 mai, il ouvre ses immenses serres au public pour une vente de plants.

Sous le timide soleil printanier de ce début du mois de mai, les immenses serres du centre d’aide par le travail de l’Esat Sainte-Marie dévoilent leurs tapis multicolores et odorants. Un jardin véritablement extraordinaire, aux portes de Rodez, qui n’aurait certainement pas déplu à Charles Trénet.

Six travailleurs handicapés et deux moniteurs veillent, avec la plus grande attention sur ces îlots de verdure, qui produisent, chaque année, quelque 300 000 plants. Et comme cela est devenu une tradition, les serres de Bel-Air s’ouvriront toutes grandes, ce vendredi 8 mai, pour une vente aux particuliers de plantes potagères et de plants de fleurs vivaces ou annuelles en godets. Pratiquement 200 variétés au total.

De gros travaux en 2016 pour restructurer le site de Rodez

Répartis sur dix hectares, les divers ateliers et bâtiments de l’établissement médico-social de travail partagé accueillent 76 travailleurs handicapés, souffrant de troubles psychologiques, et leurs 14 encadrants. «Notre objectif principal est de diminuer les traitements et de resocialiser nos patients à partir du travail, de l’accompagnement et de l’écoute», schématise le directeur de l’Esat, Éric Tarroux, heureux de constater au quotidien les multiples compétences professionnelles des «travailleurs». Et cela dans divers domaines.

Qu’il s’agisse d’horticulture, d’élevage et d’abattage de volailles, d’entretien d’espaces verts, de menuiserie, de ferronnerie, de façonnage ou bien encore de torréfaction. Dans le cadre du nouveau projet d’établissement, qui vient d’être validé par le conseil d’administration de l’association hospitalière Sainte-Marie, basée à Chamalières, l’établissement ruthénois a programmé une complète restructuration du site ruthénois, autour de ses cinq pôles d’activité.

«Diminuer la pénibilité au travail et les risques»

Ce vaste projet, qui représente un investissement particulièrement conséquent, comprend notamment la mise aux normes de sécurité des diverses installations, qui ont aujourd’hui trente ans et commencent à souffrir de l’âge.

La création d’un nouvel atelier de ferronnerie ainsi que la réfection de l’actuel abattoir du pôle avicole et le développement de la pépinière sont ainsi prévus. «C’est aussi l’occasion de diminuer la pénibilité au travail et les risques», précise Éric Tarroux.

Après la définition du cahier des charges, les premières consultations seront lancées d’ici la fin de l’année et les travaux seront engagés en 2016. Pour une inauguration du nouvel Esat Sainte-Marie de Bel-Air, en 2017.

Ventes directes à l’Esat (poulets frais et congelés, pintades, café, plants horticoles, arbustes) du lundi au vendredi, de 8h30 à 16h30.

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