Six blessés graves dans l'accident spectaculaire d'un autocar dans le Nord

  • Accident d'un car espagnol le 26 juillet 2015 à La Madeleine dans l'agglomération de Lille
    Accident d'un car espagnol le 26 juillet 2015 à La Madeleine dans l'agglomération de Lille AFP - -
  • Accident d'un car espagnol le 26 juillet 2015 à La Madeleine dans l'agglomération de Lille
    Accident d'un car espagnol le 26 juillet 2015 à La Madeleine dans l'agglomération de Lille AFP - -
  • Accident d'un car espagnol le 26 juillet 2015 à La Madeleine dans l'agglomération de Lille Accident d'un car espagnol le 26 juillet 2015 à La Madeleine dans l'agglomération de Lille
    Accident d'un car espagnol le 26 juillet 2015 à La Madeleine dans l'agglomération de Lille AFP - -
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Centre Presse Aveyron

Six personnes gravement blessées étaient dans un état stable quelques heures après l'accident spectaculaire dimanche matin à La Madeleine (Nord) d'un autocar espagnol, dont le toit a été complètement arraché en entrant dans un tunnel trop bas.

"Six personnes sont dans un état grave (...) Elle sont stables, elles ont été prises en charge aux urgences", a déclaré Jérôme Cuny, médecin des urgences du centre hospitalier de Lille, lors d'un point presse vers 16H00.

A cette heure, le pronostic d'un blessé était encore "réservé" mais un nouveau bilan établi par l'hôpital deux heures plus tard a écarté tout pronostic vital engagé.

Il faisait également état de 28 blessés légers parmi les 58 (bien: 58) passagers du autocar qui faisait la liaison entre Bilbao et Amsterdam. Vingt d'entre eux ont pu quitter l'hôpital.

Cinq heures après l'accident, devant la salle municipale réquisitionnée pour les passagers, Carlota, Ane et Nerea, âgées de 18 et 19 ans et originaires du Pays basque espagnol, avaient encore du mal à y croire.

"La plupart des gens dormaient. Moi je venais de discuter avec Ane. On n'a pas compris ce qui s'est passé", raconte Carlota.

"C'était horrible", ajoute Ane. "Tout à coup, le toit du tunnel était là", mime Carlota, la main juste au-dessus de sa tête.

Selon les jeunes filles, les blessés les plus importants étaient assis à l'arrière de l'autocar, parce que les débris ont été transportés par l'impact.

Les rescapés parmi les voyageurs, qui ont entre 18 et 29 ans, attendaient de savoir quand ils pourraient rentrer en Espagne. Un rapatriement pourrait avoir lieu lundi matin.

A l'abri dans une salle de sport, les passagers tentaient de trouver un peu de réconfort. Une jeune fille, le visage marqué par les pleurs, une couverture sur les épaules, accompagne vers un véhicule de secours un ami dont le nez est marqué par des égratignures.

- Un itinéraire inhabituel -

"Ils se reposent, on sait que le stress épuise, ils sont entre eux, ils ont appelé les familles. On agit en collaboration avec les pompiers et les autorités municipales pour un minimum de confort en terme de boissons, de douche, de nourriture", confie François Ducrocq, médecin-psychiatre qui dirige la cellule d'urgence médico-psychologique mise en place.

Un jeune garçon, égratigné au visage, sort fumer. Il dormait au moment de l'accident, aucun bruit, aucun mouvement ne l'a prévenu de l'imminence du drame. Il montre une vidéo de quelques secondes sur son portable prise immédiatement après l'impact. La confusion se lit sur le visage de son voisin de siège qui époussette des échardes de verre.

Le bus transportait 56 jeunes ressortissants espagnols, âgés de 18 à 29 ans.

Le voyage était affrété par une compagnie du Pays basque, du 25 juillet au 1er août. Les voyageurs devaient être hébergés dans un camping d'où différentes excursions étaient prévues, le tout pour 199 euros, a expliqué l'agence de voyage, contactée par l'AFP.

Les jeunes sont montés à bord de l'autocar à Bilbao, San Sebastian et Vitoria pour un départ samedi après-midi.

Le chauffeur, âgé de 59 ans et réputé bon professionnel, était en garde vue dimanche, a indiqué le parquet de Lille. Effondré face aux événements, il a indiqué avoir suivi son GPS, a rapporté le procureur, Frédéric Fèvre.

Les dépistages alcoolémie et stupéfiants sont négatifs, et le chronotachygraphe de l'autocar a été saisi, a précisé le magistrat. Un organisateur était également du voyage.

L'enquête a été confiée au commissariat de Lille.

Selon la préfecture du Nord, il s'agissait d'un trajet régulier mais les deux chauffeurs, pour une raison inconnue, n'ont pas emprunté l'itinéraire habituel.

"On voit beaucoup de camionnettes s'encastrer, mais un bus pour moi c'est la première fois", a expliqué Christian Janssens, premier adjoint de la ville de La Madeleine.

Source : AFP

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