Le village d'Arvieu se dévoile sous les bombes

  • La "colo graff" du CCAS d'Arvieu avec Sysmik et Azot.
    La "colo graff" du CCAS d'Arvieu avec Sysmik et Azot. CP
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Centre Presse Aveyron

Initiative. Une semaine durant, six adolescents du CCAS d’Arvieu ont réalisé une fresque géante sur le mur de la salle municipale Raymond-Almès. Inauguration samedi.

Si certains conjuguent vacances et farniente, d’autres, et c’est le cas de Clotilde, Maxime, Isaure, Céleste, Ines et Evenson préfèrent mettre à profit leur repos estival au service du partage et de la créativité. À Arvieu, les six adolescents, arrivés en Aveyron par le biais du CCAS du village, usent leurs bombes de peintures depuis le début de la semaine sur les murs de la salle Raymond Almes. Leur objectif, réaliser une fresque grand format qui célèbre le dynamisme culturel du bourg et de ses habitants, à l’initiative de quelques-uns des plus beaux chapitres de la nuit aveyronnaise.

22 mètres de long sur 7 mètres de large

«Un projet original qui allie la peinture et le graffiti, l’abstrait, le réalisme, l’écrit», explique Isabelle, la directrice de cette «colo graff». Sous le patronage de Sismik et Azot, duo de «graffeurs voyageurs» talentueux aussi à l’aise dans une colonie de vacances, sur une tournée -ils ont suivi le groupe #Fauve pendant six mois- où dans une maison de retraite, le «club des six» présentera samedi aux Arvieunois le résultat de ces longues heures de travail.

Des Arvieunois qui ont, parfois sans le savoir, contribué eux aussi au projet. Au gré des rencontres, les artistes en herbe ont recueilli de nombreux témoignages qui viendront bientôt prendre leur pleine place sur cette fresque géante de 140 m². «Ce n’est pas juste un dessin. Il a du sens, du contenu. On aime bien créer du lien entre un territoire, son histoire, ses traditions et les gens qui cohabitent avec nous», résume Paul, alias Sismik.

Semaine Sismikazot

Si la fresque est évidemment dans les têtes, cette semaine Sismikazot a aussi permis aux six chanceux de se frotter à des horizons très différents. «On a découvert plein de techniques de peinture, de graff, et d’écriture!», apprécie Ines. C’est aussi ça la touche Sismikazot. «On propose des ateliers de théâtre, d’impro, de photo, d’écriture. On leur explique comment utiliser les réseaux sociaux, comment communiquer ou monter une expo», poursuit Paul. Une pluridisciplinarité qui fait ses preuves du côté des professeurs comme des élèves qui, de leur camping sur les rives du lac de Pareloup, remontent à la source de l’inspiration.

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